Blues |
Le touché inimitable de Robert Cray se fait sentir dès les premières notes du premier titre, et cela a comme quelque chose de rassurant. D’autant que depuis le Nothin’ But Love de 2012, le temps nous a paru bien long sans nouvel album du maître, tant le toucher de cordes du loustic nous est devenu comme vital et essentiel. Ce dix septième album studio de l’artiste, 15 fois nominé et 5 fois vainqueur aux Grammy Award, est produit par Steve Jordan (John Mayer, Keith Richards) et s’écoute comme un vibrant hommage à Chess et Stax qui ont produit, rappelons le, un nombre incalculable de standards de la Soul. Le deuxième titre, Nobody’s Fault But M Own est d’ailleurs une reprise d’Otis Redding. Et l’instrumental, exceptionnel, disons-le, Hip Tight Onions est lui aussi un coup de chapeau à Booker T and The M. G.’s.
Les musiciens du Robert Cray Band, Les Falconer à la batterie, Jim Pugh aux claviers et Richards Cousins à la batterie, ont été eux aussi mis à contribution pour l’élaboration de cet album. Je vais donner dans le banal, peut-être, mais ce qui se dit du regretté J. J. Cale est tout à fait pertinent en ce qui concerne R. Cray : un album différent de cet artiste s’écoute plus particulièrement à certaines heures du jour et de la nuit. Robert Cray approche les 24 avec les Live. C’est dire que l’on aura bientôt un album par heure. Magique!