The Parlotones – Stardust Galaxies

Sovereign Entertainment
Rock

Quelle fabuleuse bouffée de fraîcheur que ce disque des Parlotones. Le n° 1 des groupes blancs d’Afrique du Sud débarque chez nous et c’est tout de suite le coup de poing dans la tronche!
‘Stardust Galaxies’ est le deuxième disque de cette formation de Johannesburg. Le premier, ‘A World Next Door To Yours’, date de 2006. The Parlotones, c’est quatre garçons bourré de talent: Kahn Morbee au chant et à la guitare, Glenn Hodgson à la basse et au piano, Paul Hodgson à la guitare et Neil Pauw à la batterie. Une petite histoire de fratrie vient s’immiscer dans l’histoire mais nous ferons mine de l’ignorer, car l’essentiel est que les lascars aient du talent.

Dès l’entame du disque, le petit côté suranné de l’atmosphère me fiche littéralement sur le sol. J’ai l’impression de redécouvrir des formations comme les Byrds des 60’s, voire même comme les Monkees, leur militantisme ‘cul béni’ en moins. J’irai presque jusqu’à suggérer les Herman’s Hermits d’antan. Ceux-là venaient d’Australie, ceux-ci arrivent d’Afrique du Sud.
Mais je suis certain que l’exotisme n’a rien à voir là-dedans. C’est plutôt cette spontanéité et cette volonté d’écrire des chansons facilement assimilables et entraînantes qui ressort. Cela tient parfois ‘à pas grand-chose’, un coup de cœur, mais la voix de Kahn Morbee y est certainement pour beaucoup!
Finalement, l’ensemble s’envoyant avec un plaisir non dissimulé, douze morceaux paraissent bien peu et l’on se plait rapidement à déplorer l’absence d’un deuxième CD. Rappelons que les Bee Gees n’avaient pas hésité à en commettre deux quand il s’était agi de troubler les jeunes européens, en leur temps, après tout!

Savoir qu’ils participeront au concert d’ouverture de la prochaine Coupe du monde de football, en Afrique du Sud, m’effraie presque, car je les imagine très mal dans ce monde de brutes. Pour une fois que le rock et la pop ne sont pas synonymes de vecteur de contestation ou de violence larvée, cela a de quoi surprendre car il est vrai que les ‘quatre garçons’ de l’hémisphère sud ont dû en voir, et de sévères, dans le pays d’où ils viennent.
Et c’est aussi ce qui étonne, sur cette galette: l’imperméabilité qui semble être de rigueur entre les différents genres musicaux. Il n’est, par exemple, pas question de mélange des genres. C’est de la véritable pop music, toute droite sortie de Grande Bretagne, pourrait-on croire. Ce qui est un rien étonnant puisqu’aucune des formations avec lesquelles je les ai comparés en début de chronique ne vient d’outre-manche. Peut-être alors est-il préférable de rajouter les Hollies à ma liste, pour ajouter plus de véracité à ma démonstration…

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
The Parlotones