Southern rock

À ne pas confondre avec le trio quasi-homonyme de Los Angeles, le Owl Band français est un quintette qui nous vient quant à lui du Havre, rock-city s’il en est. Le bled de Roberto Piazza (alias Little Bob) et Édouard Philippe (alias mon pote de droite) nous propose donc depuis 2017 son propre blend de rock U.S. Mâtiné de références sudistes et d’harmonies californiennes (leurs influences revendiquées les situent à équidistance de Blackberry Smoke et des Eagles), leur répertoire comprenait, sur cet E.P. (leur second, paru en 2020 après celui de 2018), pas moins de trois covers des premiers cités, assorties d’une autre du “Summer Of ’69” de Bryan Adams et d’un original de leur plume, l’impressionnant “Nobody’s Pride”. Points saillants de cette livraison congrue: deux guitares puissantes œuvrant tour à tour à l’unisson et en contre-chant, dans la tradition des southern combos historiques des seventies et eighties, propulsées par une section rythmique ayant manifestement tout digéré de Point Blank à Skynyrd, et cerise sur le gâteau, de riches harmonies vocales qu’assure à lui seul le remarquable Olivier Hy. Les spadassins du manche ne font pas davantage de quartier que leurs homologues du Land of Dixie, mais comme là-bas, tout se déroule selon une osmose intelligente entre énergie et mélodies (ainsi que l’illustre brillamment leur reprise du “Shakin’ Hands With The Holy Ghost” de leurs modèles). Et puisque l’accent Normand ne se signale pas le moins du monde, vingt-dieux, on s’y croirait vraiment!

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, July 20th 2023

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