The Nick MOSS Band feat Dennis GRUENLING – Lucky Guy!

Alligator
Blues

Un an après leur première réalisation sous l’égide du label au saurien, revoici donc l’une des plus impressionnantes paires gagnantes de la scène classic blues actuelle. Inutile de rappeler leurs CVs respectifs, puisqu’ils cumulent à eux deux plus d’un demi-siècle d’expérience sur ce circuit. Gratifié d’un potentiel illimité, l’harmoniciste Dennis Gruenling remporta en 2007 un Blues Music Award en tant qu’instrumentiste. Quant à Nick Moss, la même instance vient de lui décerner le titre d’artiste de l’année! Le revers de ce genre de médaille, c’est qu’il faut s’en montrer digne, mais nulle inquiétude sur ce point: dès le “312 Blood” d’ouverture, on acquiesce sans réserve. On jurerait un inédit d’une autre paire, Junior Wells et Buddy Guy, capté vers le mitan des sixties, tandis que le jump “Ugly Woman” (seule reprise de cette brochette) offre au pianiste Taylor Streff un premier billet de sortie, avant que le patron ne reprenne les rênes pour un foudroyant solo. Le studio Greaseland à San Jose ne désemplit pas, puisque voici une nouvelle réalisation de son gérant, Kid Andersen. Ce dernier assure ici la guitare rythmique ainsi que quelques babioles, mais les crédits de production échoient bien aux deux comparses qui dirigent ce band, un temps appelé les Flip Tops. Pas d’esbrouffe ni d’acrobaties instrumentales intempestives, juste le savoir-faire de partners in crime dont les ans n’ont en rien entamé l’enthousiasme. Dennis Gruenling passe au chromatique sur le sépulcral “Sanctified, Holy And Hateful”, qui évoque les faces Cobra d’un alors jeune Otis Rush. Streff s’y fend à nouveau d’un chorus bien senti avant de céder le pas à Nick Moss pour un solo non moins poignant. Les deux compos de Gruenling, “Movin’ On My Way” et “Wait And See”, rappellent à point nommé que le bougre dirigea longtemps sa propre formation, et quel formidable chanteur et époustouflant instrumentiste il demeure. Des originaux tels que “Tell Me There’s Nothing Wrong” ou “As Good As It Gets” renvoient à la facture millésimée de géants tutélaires tels que Jimmy Rogers, Luther Tucker et consorts. L’ami Monster Mike Welch s’invite en lead pour la clôture, et la messe est bien dite: amateurs exigeants de Chicago blues grand teint, à table!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, July 18th 2019

::::::::::::::::::

The Nick MOSS Band feat Dennis GRUENLING – Lucky Guy – Tracklist:
01. 312 Blood
02. Ugly woman
03. Lucky Guy
04. Sanctified, Holy And Hateful
05. Movin`On My Way
06. Tell Me There`s Nothing Wrong
07. Full Moon Ache
08. Me And My Friends
09. Hot Zucchini
10. Simple Minded
11. Wait And See
12. As Good As It Gets
13. Cutting The Monkey Tail
14. The Comet

The Nick MOSS Band feat Dennis GRUENLING – Lucky Guy: un album salué également par nos amis de Blues Magazine (Netherlands) ICI

Un album à commander directement sur le site web de Nick MOSS, ICI