The Mystery Lights

Daptone-Wick/Differ-Ant
Rock

Vous connaissiez les Seeds, 13th Floor Elevator et les Blues Magoos? Si ce n’est pas le cas, vous ne goûterez sans doute qu’à moitié la prouesse que viennent de réaliser The Mystery Lights. Son garage totalement primitif, orgue Farfisa aigrelet et rythmes effrénés: ces jeunes Californiens relocalisés à New-York parviennent en effet à ressusciter une époque révolue depuis près d’un demi-siècle! Le hasard n’étant rien que la foi des imbéciles, ils publient leur première rondelle sur le parangon des labels rétro actuels, Daptone. Ou plutôt Wick, son subsiduary rock tout juste inauguré. C’est enregistré comme à l’époque: voix geignarde noyée dans la réverbe, tambourin à tous les temps, guitares aigrelettes façon Mitch Ryder & The Detroit Wheels, et accélérations psycho pied au plancher. Ce sont les Strokes (ou ce qu’il en reste) et les Fleshtones qui vont tirer la gueule, que des morveux de la côte ouest viennent leur faire la nique à domicile! En attendant, on n’a rien entendu d’aussi bien recréé depuis que Jacco Gardner s’est réincarné en Syd Barrett, et les fabuleux Bloodhounds en Blues Project. C’en est à se demander si ces garnements n’ont pas volé à Roky Erickson la formule du LSD de Ken Kesey. Approchez, venez goûter au psychédélisme d’avant que le soufflé ne retombe, et danser le jerk sous les stroboscopes – la plus belle capsule temporelle du moment!

Patrick Dallongeville
Paris-Move / Blues Magazine / Illico & BluesBoarder

The Mystery Lights