Rock

Le Menzingers sont un cas. Pas qu’ils s’apparentent à quelque tribu Aztèque, non, mais ils s’avèrent presque plus singuliers encore. Formés en 2006 (et en Pennsylvanie), on les affubla d’emblée de l’étiquette punk, alors que, hormis l’énergie qu’ils y instillent, leur rock certes déterminé recèle un lyrisme aussi concis que mélodique, qui les rapprocherait davantage de la regrettée power-pop s’il ne s’obstinaient à en substituer le jingle-jangle caractéristique par des guitares saturées. Mais le plus distinctif chez ce quartette demeure la permanence d’une inextinguible angst adolescente, alors qu’ils approchent désormais tous la quarantaine (“There’s No Place In This World For Me”). Entre Stiff Little Fingers circa “Now Then” (“Hope Is A Dangerous Little Thing”, “Nobody Stays”, “Take It To Heart”, “Love At The End”, ou encore le transparent “Alone In Dublin” et la plage titulaire) et Jason & The Scorchers, (“Come On Heartache”; “High Low”, “Running In The Roar Of The Wind”), voire le meilleur des tout premiers Jam (“Try”, “Ultraviolet”, “I Didn’t Miss You (Until You Were Gone)”), les treize plages de leur huitième album perpétuent l’essence de ce que les Small Faces et les Who (puis le Clash) incarnaient pour leurs contemporains: the voice of a generation. Mince, il serait donc encore possible de perdurer sans décliner, et de préserver la flamme sans rouiller? Ces mecs carburent manifestement à la foi (celle dans leur truc, rien à voir avec U2 ou les Cranberries), et c’est diablement communicatif.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, December 17th 2023

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The Menzingers sera en concert le 31 janvier au Backstage by the Mill, 92 Bis Bd de Clichy, 75018 Paris.

Album à commander ICI

THE MENZINGERS are:
ERIC KEEN – BASS
GREG BARNETT – VOCALS, GUITAR
JOE GODINO – DRUMS, PERCUSSION
TOM MAY – VOCALS, GUITAR, KEYS