THE LOWEST PAIR – The Perfect Plan

Delicata Records / Thirty Tigers
Americana
THE LOWEST PAIR - The Perfect Plan

Avec ses quelques 52.000 habitants, la relativement modeste ville d’Olympia n’en est pas moins capitale de l’État de Washington. Située entre Seattle et Portland (au nord de la côte Pacifique des U.S.A.), elle est à la fois un centre administratif, ainsi qu’un port de pêche et de commerce, et le siège d’une conséquente scène folk et indie. Tous deux chanteurs et banjoïstes émérites, Kendl Winter (native de l’Arkansas) et Palmer T. Lee (de Minneapolis) y convinrent d’associer leurs talents en 2013, après avoir chacun connu au préalable d’autres expériences, que ce fut en groupes ou en solo. Kendl a ainsi réalisé trois albums sur le label local K Records, et un de plus en 2018 sur celui de Conor Oberst, Team Love Records. Après avoir sillonné l’Amérique du Nord cinq ans durant, et enregistré ensemble autant d’albums, notre duo s’est résolu à étendre son spectre instrumental, en confiant la production de celui-ci à Mike Mogis (de Bright Eyes aux côtés de Conor Oberst, mais aussi de Faint, The Good Life, etc.), qui leur assembla une équipe de session players triés sur le volet, au sein de ses studios ARC d’Omaha (Nebraska). Peu rompu à se produire avec le soutien d’une batterie, le tandem eut l’heureuse surprise d’y trouver en JT Bates un percussionniste d’une finesse et d’une créativité supérieurement adaptées à son répertoire. Entre folk appalachien aux délicats accents arachnéens (“How Far I Would Go”, “Cast Away”), americana teintée de bluegrass (“Too Late Babe”, “We Are Bleeding”) ainsi que de country (“Enemy Of Erase” ou les valses équestres “Take What You Can Get” et “Shot Down The Sky”, nimbées de mandoline et d’une pedal-steel aérienne), voire hymnes west-coast célestes (l’éblouissant “Morning Light”), le duo confirme l’émouvante harmonie de ses voix mêlées, ainsi que sa maitrise consommée de l’instrument à cordes pincées. Il en résulte une impressionnante martingale, dont la fraîcheur est accentuée par le timbre aussi prégnant que cristallin de Winter, l’une des plus convaincantes vocalistes récemment apparues dans ce registre (évoquant une Dolores O’Riordan enfin dépouillée de ses horripilants maniérismes). Le quasi-funk “Wild Animals” (mêlant banjo picking, orgue juteux et punchy drumming) et la lumineuse plage titulaire relèvent avec panache le défi du renouveau annoncé. Il n’est pas indispensable d’être féru de “Music From Big Pink” et “Grievous Angel” (ou encore des Gourds et This Is The Kit) pour apprécier cette livraison à sa juste valeur, mais cela peut y contribuer. Un album au titre approprié!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, June 18th 2020

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THE LOWEST PAIR – The Perfect Plan: un album à se procurer en CD et vinyle sur leur Bandcamp, ICI

THE LOWEST PAIR – The Perfect Plan:
Tracklisting:
1. How Far I Would Go 05:12
2. Too Late Babe 04:49
3. Wild Animals 04:34
4. Shot Down the Sky 05:43
5. Cast Away 02:25
6. Morning Light 04:43
7. We Are Bleeding 04:59
8. Enemy of Ease 03:49
9. Take What You Can Get 04:11
10. The Perfect Plan 05:09

THE LOWEST PAIR – The Perfect Plan:
Produced by Mike Mogis, ARC Studios, Omaha
Kendl Winter and Palmer T. Lee: vocals, banjos, guitars
Percussion: JT Bates and Nate Van Fleet
Bass: Miwi La Lupa and Dean Shakked
Mandolin: Derek McSwain
Electric guitar: Joey Capoccia
Pedal Steel & Mellotron: Mike Mogis
Keys: Ben Brodin