The Love Me Nots – Upsidedown Insideout

Bad Reputation
Rock
Après ‘In Black & White’ puis le très bon ‘Detroit’, voici le troisième opus du quatuor The Love Me Nots, ‘Upsidedown Insideout’, preuve que le combo qui, au départ ne s’était formé que pour être un side-projet pour les membres de différents groupes, est bien l’une des formations avec lesquelles il faudra désormais compter.
Ce qui ne fut au départ qu’un plaisir de jouer sans objectif précis puis balancé sur MySpace a finalement provoqué un tel buzz que la double paire garçons/filles (deux mecs pour deux nanas, donc parité parfaite! Prenez-en de la graine, politiciens de mes deux!) se retrouve embarquée dans un périple musical garage digne de la grande époque où le son punk était passé au mixeur pour être reversé en jus de fruit survitaminé.
 
L’orgue Farfisa est comme d’hab, hyper présent, et la voix de Nicole Laurenne vous colle des frissons pas possibles, s’infiltrant dans vos oreilles comme si elle venait vous y faire des câlins vachards. Dès le premier titre, ‘Do What You Do’, on sent que le combo a passé une vitesse de plus que sur ‘Detroit’. C’est rageur et un peu plus punk que sur l’opus précédent. Ca sort de vos enceintes en flots saccadés, destructeurs. La gratte semble s’être affranchie du leadership de l’orgue Farfisa et s’affirme, s’impose (enfin, dirais-je même). Fallait pas pousser, Nicole, car un homme valant une femme, il était donc bien normal que tu lui lâches la grappe, au gratteux de mes deux, et que le Michael Johnny (Walker, sans rire…) se la joue un peu plus perso, et je ne vois pas qui s’en plaindra. Pas moi, en tout cas. Ecoutez ce solo dans ‘The Kinda Love I Got’ et vous m’en direz des nouvelles.
 
Le plus étonnant, avec cet opus, c’est que l’on sent le quatuor comme boosté par je ne sais quelle vitamine garage-punk qui décuple l’énergie. Vince Ramirez à la batterie semble cogner encore plus fort sur ses fûts tandis que Kyle Rose Stokes dégage de sa basse des ondes mortelles à clouer l’armada de chauve-souris que sont vos mauvaises pensées au plafond de votre cave. Si vous en avez une, sinon ouvrez grand les oreilles car vos neurones vont trouver dans ce ‘Upsidedown Insideout’ la douche idéale pour effacer toutes vos emmerdes des années passées et vous aérer le chou.
 
Quand vous saurez ensuite que cet opus, tout comme les deux premiers des The Love Me Nots est produit par un certain Jim Diamond, celui là même qui œuvrait avec les White Stripes, alors vous n’aurez plus aucun doute sur la qualité des douze titres proposés ici.
 
Comment se procurer les trois pépites, les trois CD, me demandez-vous? Et puis même si vous le savez déjà, je vais vous le dire encore, et encore. Les CD de ces The Love Me Nots sont dispos sur le site web du label français qui a bonne réputation, même si son nom ne l’indique pas: Bad Reputation.
 
Pour terminer cette chronique, je ne pouvais que citer ce que je disais concernant ‘Detroit’ et qui s’applique comme deux gouttes d’eau à ce ‘Upsidedown Insideout’: un disque qui vous colle une telle baffe que vous tendrez l’autre joue. Surtout si c’est Nicole et Kyle Rose qui vous les collent, les baffes.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy
Love me nots