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Second opus de The Love Me Nots, ‘Detroit’ est sans contestation aucune le pari réussi d’un combo qui s’était formé à Phénix, dans l’Arizona, pour n’être qu’un side-projet pour les membres de différents groupes. Ce qui n’était au départ qu’un plaisir de jouer sans objectif précis fut présenté sur MySpace, via quelques compos, et provoqua un tel buzz que les quatre compères décidèrent de donner corps au projet et entamèrent une tournée dans le South West avant de sortir en 2007 leur premier album, ‘Black & White’, un CD qui allait faire grimper les The Love Me Nots sur le piédestal du revival rock.
Deux ans et quelques secousses plus tard, Nicole Laurenne (chant et orgue farfisa) et Michael Johnny Walker (guitare) remplacent la section rythmique du combo original par deux autres routiers de la musique en Arizona, le batteur Vince Ramirez et Kyle Rose Stokes à la basse. Coup double pour le groupe qui non seulement consolide avec ces deux forgerons du rythme l’épine dorsale d’un bulldozer rock diablement efficace, mais qui réussit aussi le pari jusque là bien loupé en politique comme dans une majorité de grosses entreprises, d’une parfaite parité hommes-femmes. Comme quoi, en 2009, être rock c’est tout simplement ça: un homme pour une femme, et une femme pour un homme. L’égalité sur tous les plans, et c’est tout.
Quand vous saurez ensuite que cet opus, tout comme le premier des The Love Me Nots, est produit par un certain Jim Diamond, celui là même qui œuvrait avec les White Stripes, alors vous n’aurez plus aucun doute sur la qualité des 13 titres alignés ici.
Côté zik, ça déménage grave, en effet. Faut dire que la nature fait souvent les choses bien: non seulement la belle Nicole a une voix, et quelle voix, mais aussi un physique à faire damner les saints. Certains vous diront que c’est injuste, moi je trouve que non. Surtout que côté masculin, le combo ne se fout pas de la gueule du public féminin, avec deux gaillards qu’elles verraient bien en gardes du corps, ou en hommes de main.
Les nostalgiques du son des 70’s trouveront sur cet album de quoi réveiller leurs neurones fatigués car le farfisa se ballade ici avec une facilité dérisoire, épaulé, soutenu, renforcé par des soli de guitare qui ne sont pas sans rappeler les combos des 60’s et leurs grattes dépourvues de pédales à effets. C’est saignant, et ça vous éclabousse de partout, direct.
En regardant le dos de la pochette du CD on arrive même à se demander si l’on ne vient pas tout juste de retrouver un vieux vinyle car les titres sont annoncés sur deux faces, la A et la B. Punaise, faudra que je pense à retourner mon CD car sinon je vais me louper la moitié de ce que Nicole et Kyle Rose me réservent.
Hé oui, désolé, mesdames, mais en ce qui me concerne, y’a pas photo: ce sont les deux Miss qui me font flipper, hé oui. Et puis comme j’adore la basse et le farfisa…
D’ailleurs j’en connais un max qui vont se mettre à adorer le farfisa, surtout quand ils auront vu le look des deux Miss. Comme je le disais, oui, la nature fait décidément bien les choses.
Bonjour docteur. Un farfis’a, s’il vous plaît. Je pense que c’est le meilleur antidote à la grippe A. Et après ça j’irais prendre un billet pour Detroit, histoire de ne pas attendre que The Love Me Nots arrive dans l’hexagone. Sinon foncez sur le site du label français qui a bonne réputation, même si son nom ne l’indique pas (Bad Reputation), et commandez ‘Detroit’. Un disque qui vous colle une telle baffe que vous tendrez l’autre joue. Surtout si c’est Nicole et Kyle Rose qui vous les collent, les baffes.
Frankie Bluesy Pfeiffer
The Love Me Nots