Blues

A l’instar de Monster Mike Welch ou Jonny Lang, le chanteur-guitariste canadien Jimmy Bowskill a attiré l’attention d’artistes chevronnés dès son plus jeune âge. A 11 ans, trop jeune pour se produire au club de Jeff Healey à Toronto, il joue sur le trottoir attenant avant que le patron, piqué de curiosité auditive, l’invite à croiser le fer sur sa scène. Il n’a pas encore mué qu’il sort un premier album roots, Old Soul, en 2003. Neuf ans plus tard, le blues rock en power trio de Back Number fait jeu égal avec les meilleures productions des Black Crowes et de Free, timbre à la Chris Robinson/ Paul Rodgers (invité ici) compris. Après les accords enrichis de cordes à vide (au capo) sur “Seasons Change”, les acrobaties entre deux manches d’une même Gibson EDS-1275 sur “Down The Road”, l’orgue et les cuivres de “Spirit Of The Town” se révèlent être de puissants supplétifs. Dans son travail de relecture amoureuse du “Sin’s A Good Man’s Brother” de Grand Funk Railroad, Jimmy va jusqu’à reproduire l’image stéréo du riffing de 1970. Et sa performance ne s’arrête pas aux portes du studio: on rapporte qu’au Bol d’Air de Palluel, lors d’une fraîche soirée de novembre 2009, le surdoué décrocha une mandoline poussiéreuse du mur pour improviser un set acoustique qui allait entrer dans la légende du Douaisis. Une chronique laudatrice ne suffira pas pour le faire exister dans cette ère du vide, mais une proposition d’embauche d’un groupe à fort rayonnement, si.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, January 31st 2021

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The Jimmy Bowskill Band – Take A Ride:
https://www.youtube.com/watch?v=F8OzaLb494A

The Jimmy Bowskill Band – Linger On Sweet Time:

The Jimmy Bowskill Band – Salty Dog: