Rock

C’est un trio pop-rock au son bien british qui déferle sur l’hexagone, sauf que The Gents n’est pas composé de musiciens british mais de frenchies.
Formé par Thomas Windrif, un bassiste-chanteur à l’expérience plus internationale que française, le trio a ingurgité bon nombres d’influences que leur leader a acquises pendant ses périples et dont certaines références feraient bien belle figure sur n’importe quel CV, dont une collaboration avec George Martin, le producteur des Beatles, excusez du peu.
C’est après un séjour à Camden Town, au nord de Londres, endroit mythique pour tous les amateurs de musique car bon nombre de musiciens devenus célèbres y ont fait leurs armes dans les nombreux pubs et caves proches du célèbre marché aux puces du week-end, que Thomas Windrif a retrouvé le guitariste Xavier Deroin et le batteur Hervé Koster pour fonder le trio The Gents.
Le son de The Gents, c’est un mix épicé de pop acidulée et de rock carabiné, de mélodies sucrées et de rythmes perforants, d’arrangements soignés et offensifs.
Sur ce premier opus, neuf titres sont proposés et vous serez sans doute nombreux à regretter que le CD ne soit pas un peu plus étoffé, surtout que là, on dépasse tout juste les trente minutes.
Ceci dit, je vous dirai bien que ces trente minutes valent largement les 60 minutes de quelques autres opus, mais il est vrai qu’avec trente minutes on est dans le cadre des LP d’autrefois, ce qui, finalement, n’est pas si mal, surtout lorsqu’aucun titre n’est à jeter.
Le résultat se joue des étiquettes et la production soignée garantit une cohérence sonore fort plaisante. Un opus qui témoigne d’une veine pop-rock qui fait mouche, avec une originalité affirmée qui permet d’échapper à toute uniformité.

Par contre, pourquoi avoir repris ce nom de The Gents, alors qu’ils sont déjà nombreux, les groupes portant ce nom, que ce soit en Angleterre, aux Pays-Bas, aux States,…
Un handicap, sans doute, à moins que les frenchies de The Gents ne se décident à glisser dans le nom de leur trio une référence à leur origine, ou à l’héxagone…