Indie Pop

Depuis l’acte séditieux en pleine sève ascendante d’Anneke Van Giersbergen, partie chanter en solo en 2007, les Bataves de The Gathering ont sorti le planant The West Pole… Un préavis de rêve pour Disclosure, en parfaite contiguïté intellectuelle. Comme un membre de notre famille imaginaire, celle du cœur, le groupe suscite passion et controverse. Silje Wergeland (chant, ex-Octavia Sperati), débarrassée de tout effet de coquetterie en live, et Frank Boeijen (claviers), dans la même disposition d’esprit, cosignent huit chansons traversées d’orages et d’éclaircies. “Paper Waves”, ou l’art d’accommoder les restes, est très proche du travail d’Anneke, le talent de créatrice pop en moins. “Meltdown” présente quelques parties de guitare distordue, reliquats de la science heavy de René Rutten qui a tourné casaque depuis trop longtemps, et de trompette, ultime signal de pacification. “Paralyzed”, introspectif sur les problèmes de couples, défend l’élégance du laisser-aller musical. L’harmonisation des mélanges s’étiole pourtant. Le groupe, très engagé sur une pente glissante, n’est plus le parangon de la grâce qu’il a été de 1995 à 2007, lorsque son futur avait encore un avenir. Disclosure, avec son double clin d’œil au défunt Brainticket (la pochette et le nom du label), présente de nombreux symptômes d’un album de fin de carrière.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, November 25th 2020

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THE GATHERING – Disclosure est à commander sur le Bandcamp de la formation, ICI