“THE DOORS, THE FINAL CUT” – Oliver Stone

Studiocanal / Carlotta Films
Rock
THE DOORS

“Is everybody in ? The ceremony is about to begin”…. Nous sommes en 1991, et le réalisateur multi-oscarisé Oliver Stone (“Midnight Express”, 1978; “Platoon”, 1986; “Né Un 4 Juillet”, 1989) se lance dans un biopic sur les Doors, groupe qu’il écoutait, stone(d) au LSD, pendant son service au Vietnam en 1967-68. L’entreprise, risquée, n’est pas encore à la mode. Mais le casting 3 étoiles emporte tout sur son passage. Val Kilmer est Jim Morrison: ce sera le rôle de sa vie. Kyle MacLachlan, en blond (Ray Manzarek), et Meg Ryan, en rousse et avant la chirurgie esthétique (Pamela Courson), connaitront d’autres jours heureux chez David Lynch et Nora Ephron, respectivement. La qualité de la copie 4K des bobines 35 mm est bien entendu à des années-lumière des versions VHS et DVD, sachant que par “the final cut”, Stone entend “less is more” puisqu’il a amputé 3 minutes de film pour muscler sa fin. L’image, nette sans pour autant piquer comme dans les productions modernes, est caractérisée par une balance des blancs assez chaude qui souligne l’orangé des délires chamaniques dans le désert californien. Le son, optimal pour cette musique jouée avec des basses à l’orgue, est particulièrement enveloppant pendant les séquences live. En bonus et en basse définition, le court-métrage “Jim Morrison, A Poet In Paris” pontifie sur le chanteur décati qui retrouve la ville des poètes ayant nourri son inspiration… et fuit le procès de Miami, en l’absence d’accords d’extradition entre la France et les Etats-Unis. Plus pertinent mais au format 4/3, “The Doors In L.A.” offre une tribune aux Robby Krieger (guitare) et John Densmore (batterie) originaux, nostalgiques d’un Sunset Strip qui disputait alors au quartier de Haight-Ashbury à San Francisco le statut de Mecque hippie. Le gardien du temple Ray Manzarek (orgue), blessé qu’Oliver Stone lui ai grillé la politesse pour porter les Doors à l’écran, boude et brille par son absence… Il faudra attendre 2009 pour qu’il adoube “When You’re Strange”, documentaire de Tom DiCillo de facture plus classique.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVEROCK & FOLK

PARIS-MOVE, November 15th 2019

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