Indie Pop

Fondé il y a une douzaine d’années dans une bourgade rurale de Pennsylvanie, The Districts connut le parcours typique du high-school indie band de ce début de millénaire. Après deux E.Ps et un premier LP autoproduits, la formation fut signée par Fat Possum, grâce au buzz dont elle bénéficia à la suite d’une live session diffusée sur le web. Consécutif à la rotation d’une moitié de son line-up initial, voici son quatrième album à ce jour. Plus que jamais sous l’égide de leur leader, le chanteur et guitariste Rob Grote, The Districts livrent un panel significatif de leurs vastes références, se déployant depuis la british pop façon Tears For Fears (“Revival Psalm”, “Do It Over”, “Hover”, “On Our Parting, My Beloved”) jusqu’à la new-wave du Stiff Little Fingers de “Now Then…” (“White Devil”, “Outlaw Love”). Le guitariste Pat Cassidy appose des textures fortement imprégnées des apports en la matière de The Edge et Andy Summers (“No Blood”, “Long End”), tandis que la palette du groupe s’enrichit de claviers omniprésents et d’harmonies vocales élaborées. À ce train, The Districts pourraient bien parvenir à s’inscrire dans le même éclectisme pop échevelé que de glorieux aînés tels que The Fixx et Split Enz (qu’évoque notamment le capiteux “I Want To Feel It All”). C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à un groupe américain sous pareille influence australo-anglaise.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, December 31st 2021

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THE DISTRICTS – Great American Painting: un album à précommander (en CD, vinyle noir ou rose) sur le site de Fat Possum, ICI