| Rock |
Ne vous laissez pas leurrer par les photographies qui accompagnent l’album! Il ne s’agit pas d’Eclaireurs autour d’un feu de camp ou de Scouts singeant je ne sais quels héros de western de douzième catégorie, car c’est de Rock qu’il s’agit. Et de très bon rock!
Du coup, les paroles des morceaux joués à un rythme soutenu n’ont rien à voir avec les lectures habituelles des soirées autour du feu des Aiglons d’antan. Et ‘Blonde Ambition’ l’atteste parfaitement. Ca envoie, et grave, avec Dallas Geoffrey Hautvas aux guitares et au chant, Baptiste Charles à la basse et Remy Polfliet à la batterie. Un trio arrivant de Belgique et qui vient imposer de belles sonorités sur les terres de France.
Sur cet opus, la formation aligne onze morceaux aux résonances 70’s qui émoustillent les neurones. On a droit à des rythmes, des manières de chanter et de jouer qui évoquent mille et une choses déjà entendues mais qui, pourtant, sonnent comme de nouvelles mélodies. Avec cette touche de ‘cela me fait penser à…’, mais sans jamais pouvoir y accoler le nom d’un autre groupe.
Il existe un livre pour enfants qui s’intitule ‘Mais où est Charlie?’. Le livre magique signé Martin Handford. On pourrait pousser l’analogie avec cette galette tant celle-ci évoque le ‘son’ de nombreux groupes des années passées. Et ce qui fait la force de cet album est justement l’originalité qui suinte de ce patchwork sonore de sons que l’on est certain d’avoir déjà entendus. Avec une juxtaposition des mélodies et des voix qui confèrent à l’ensemble une originalité certaine.
A prescrire d’urgence sur toutes les ordonnances à usage thérapeutique, car le monde a besoin de savoir que l’on prend soin de lui.
Après deux albums publiés en 2004 et 2007 qui avaient permis à The Dallas Explosion de leur ouvrir les portes de nombreuses scènes européennes et de quelques grands festivals comme celui de Cognac, revoilà Dallas Geoffrey Hautvas (chant et guitares), Baptiste Charles (basse), Stine Wintlev-Jensen (claviers) et Rémy Polfliet (batterie) avec un nouvel effort qui va cartonner. Le quatuor s’est trouvé un style calé entre blues et rock, aux accents audacieux et presque sauvages.
Dès le premier titre, ‘What Is What’, le combo donne dans le dur et bouscule les décibels. Ce groupe, The Dallas Explosion, c’est une horde de carnassiers qui avancent, toutes griffes dehors, chantant la violence et le bordel ambiant, avec une inspiration qui devrait faire des émules parmi tous ceux qui sont dans la mouvance de l’indignation. Cela vous donne ‘Off To War’ et ‘For The Love Of Lust’, entre autres, qui fusent comme des missiles à tête perforeuse, prêtes à faire voler en éclat les enceintes les plus blindées.
La pochette, qui frise presque l’escroquerie tant elle est décalée par rapport à l’album, permet à la musique de se libérer sans retenue et de démontrer que derrière une photo gentillette peut se cacher un monstre d’efficacité. Les compos sont excellentes, tout est en place, tout est nickel chrome. Parfait. Avec juste ce qu’il faut pour provoquer l’explosion. En plein Dallas.
