THE COURETTES – The Fabulous Courettes “Back in Mono”

B-Sides & Outtakes // Damaded Goods Records
Psycho garage
THE COURETTES

Duo mixte Brasiliano-Danois, The Courettes sont également un couple sur scène comme à la ville. À l’inverse des (relativement) regrettés White Stripes, c’est Madame qui y chante et joue de la guitare, tandis que Monsieur frappe des fûts, des cymbales et accessoirement d’un tambourin. Mais il serait erroné de pousser plus avant la comparaison avec la bromance Meg & Jack, tant le créneau de Flavia Couri (ex-Autoramas) et Martin Wild s’inscrit davantage dans la veine sixties garage revival de formations européennes telles que Thee Headcoatees (de Holly Golightly), King Khan & The Shines et les Flamands frénétiques (et instrumentaux) de Fifty Foot Combo. Synthétisant en un blend imparable l’esprit Spanish Harlem street pop de l’écurie Spector avec l’attaque brute de parrains dérangés tels que les Sonics ou les Cramps, leur troisième album, “Back In Mono”, les fit accéder du statut de cult-band à celui, un peu plus enviable, de vintage sensation, et c’est en capitalisant sur ce succès qu’ils proposèrent voici trois ans déjà ce roboratif addendum 8 titres (entre le double EP et le 25cm, pour les maniaques) qu’ouvre en majesté le trompeur “Daydream”, carillonnant chez Sonny & Cher (dont il pastiche éhontément le “I Got You Babe”) en transposant les arrangements du sorcier nippon (ni mauvais) Seiki Sato, qui y préside au wall of sound. Retour au fuzzy hard-hitting du couple, avec le bien intitulé “Tough Like That”: riff et beat entêtés façon early-Seeds, les jappements de Madame zébrant des guitar-licks évoquant un Farfisa saturé, sous le feu roulant des toms de Monsieur. Flavia pervertit ensuite (si tant est que ce fût possible) la jeune Nancy Sinatra avec ce “Talking About My Baby”, où Martin endosse le rôle de ce mafflu de Lee Hazelwood. “Last Dance With You” et “Only Happy When You’re Gone” en font autant avec les Ronettes (tambourin, castagnettes et chœurs à l’appui), et on ne voit que les Ramones de l’incompris “End Of The Century” pour rivaliser en pareil registre, tandis que “Killer Eyes” et “The Boy I Love” ressuscitent pour leur part les Shangri Las de Shadow Morton. “So What” ferme le ban en plein Sunset Strip, et l’on imagine sans peine ce titre au générique du “Psych-Out” de Richard Rush, avec son solo freakbeat à souhait. Bref, avec casquette de pêcheur façon “Rubber Soul”, mini-skirts et cuissardes à la Barbarella et echo-delay sur fuzz omniprésents, voici une une bombinette rétro-surf à même de ravir les pistes de danses de vos clubs Mickey de l’été.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, August 16th 2024

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