Rock |
Pendant l’âge d’or du vinyle, la pochette pouvait justifier à elle seule l’achat d’un disque. Depuis, l’oeil du chaland n’a que trop peu eu l’occasion d’être accroché par un packaging de CD. Mais la re-sacralisation du support musical physique est en marche: The Cosa Nostra Klub (starring l’ex-Therion Snowy Shaw) marque son retour aux affaires avec onze reprises sur rondelle noire clipsée dans un écrin cartonné A5 aux inserts brillants. Nicolas St Morand, alias Rose Hreidmarr, alias Kapo Rabanne, immortalisé au recto dans une pose gay-friendly par Andy Julia, rajoute au poids du mot (‘révisionnisme’) le choc de la photo. Musicalement, le corollaire du reformatage Indus de ‘You Could Be Mine’ (Guns ‘N Roses) et ‘Too Fast For Love’ (Mötley Crüe) pour coller à l’esthétique ‘dictature décadente’ du groupe est le manque de groove. Une telle entreprise prend surtout son sens lorsque les originaux ne demandent que peu de réorchestrations (‘Seasons In The Abyss’ de Slayer, ‘Weisses Fleisch’ de Rammstein et ‘I Am The Black Wizards’ d’Emperor).
Maintenant, si nos comptes sont bons, les quatre dandys de la mode n’ont plus rien enregistré d’original depuis 2007. Inquiétant, non?