Blues |
Dans ce monde en perpétuelle mutation, le courant musical n’échappe pas aux modes, mais pour certains d’entre nous demeure la nostalgie d’une époque, celle des années 60/70. Nous vivions dans l’insouciance du lendemain, nous contentant de peu avec quelques sous en poche, toujours prêts à refaire le monde en écoutant les vinyles de nos guitar heroes désormais entrés dans la légende, Jimmy Hendrix, Rory Gallagher, Alvin Lee, Johnny Winter ou encore Stevie Ray Vaughan.
Tant il semble évident aujourd’hui pour certains artistes et groupes de s’approprier cette étiquette rock, ou opportun pour d’autres de l’usurper, simplement car cela présente bien sûr une carte de visite, sachant que le blues et le rock restent des musiques intemporelles, un trio de frenchies, The Chris Rolling Squad, vient bousculer quelques préjugés établis et remettre les pendules à l’heure.
Autant influencé par les grands de ce monde, des racines du blues de Robert Johnson, Son House jusqu’à Freddie King ou Albert King, que par le Rock’n’ Roll de Elvis à Motörhead en passant par AC/DC et ne reniant pas le Punk Rock, le Heavy Metal, le Rockabilly ou encore la Country, Chris Rolling, fervent disciple des guitaristes de légende cités ci-dessus avait déjà placé la barre très haute avec son précédent album ‘The Heavy Manic Souls’ (déjà chroniqué sur Paris-Move).
Chris Rolling a décidé de poursuivre l’aventure en solo et a créé The Chris Rolling Squad. Désormais au chant et toujours à la guitare, il s’entoure de Brice Duval, bassiste influencé Funk Soul et de Romain Cauneau, batteur issu du Metal. Ce power-trio explosif fusionne le blues et le rock des seventies, le métissage Psychobilly pimenté d’une bonne dose de Psychédélisme.
Dès la première des 4 compositions, attachez vos ceintures. ‘Whore’, putain de titre dirais-je de manière presque inavouable tant c’est bon, vous propulse directement vers un septième ciel dont vous aviez quelque peu oublié l’existence. Etonnante est la voix de Chris. Elle ensorcelle, tout comme pleure sa guitare Nash, réplique de la Strat 67 sur ‘Help Me’. Frissons assurés, le Nirvana est atteint.
Accompagnés des rondeurs de basse, de la force de frappe mesurée de la batterie, les riffs de gratte s’envolent, acérés et jouissifs mais jamais saturés sur les titres ‘My Redemption’, Hard Blues endiablé et ‘Vampire Blues’, Blues Rock de l’extrême.
Avec cette reprise, bijou flirtant avec le Rockbilly, ‘ Janet Says Go Go Go’, Chris rend hommage au groupe suédois Indian Red, une de ses formations préférées.
Vous l’aurez compris, The Chris Rolling Squad joue désormais dans la cour des grands. Les initiés et les nostalgiques s’en réjouiront. J’invite la nouvelle génération à découvrir cette musique, ces instants de grâce qui ont bercé la jeunesse de vos ainés. Pour cela, rien de plus facile, jugez par vous-mêmes! Rendez vous sur ce lien de l’artiste, https://chrisrolling.bandcamp.com/ car il vous offre les titres en écoute. Et s’il vous reste ‘quelque flouze au fond de vos fouilles’ vous pourrez ensuite les télécharger, et surtout n’hésitez pas…!
Paris-Move