THE CACTUS BLOSSOMS – Every Time I Think About You

Walkie Talkie Records
Americana
THE CACTUS BLOSSOMS - Every Time I Think About You

D’abord, les faits, toujours les faits, rien que les faits. Formées en 2011 par les vrais-faux frangins Jack Torrey et Page Burkum (l’un des deux étant un pseudonyme éhonté), ces Fleurs de Cactus n’ont guère à voir avec leurs quasi-homonymes des Fleurs de Lys (freakbeat group anglais des sixties). Basée à Minneapolis (bled d’un certain Prince Nelson), cette fratrie s’est augmentée d’une autre paire de frères, Jake et Jeremy Hanson (respectivement guitariste et batteur), et d’un supputé fils unique en la personne du bassiste Phillip Hicks. Cette joyeuse bande a déjà produit trois albums, effectué une tournée mondiale en première partie de JD McPherson (qui produisit leur second effort), et réalisé un cameo remarqué lors de la seconde saison du “Twin Peaks” de David Lynch. Réputée pour ses harmonies vocales (souvent comparées à celles des Everly Brothers), la Burkum family s’illustre sur ce quatrième album par une approche un chouïa moins policée que par le passé. Ainsi du “Something’ Got A Hold On Me” introductif, et en dépit du “Go On” qui lui succède (entre Big Star et Badfinger) et du “Be What I Wanna” qui suit (imaginez des Lovin’ Spoonful préfigurant J.J. Cale). La plage titulaire n’aurait pas déparé un “All Things Must Pass” envapé de références au Band (mais délesté du surpoids spectorien). On y évolue en plein tequila sunrise spleen, et les lyrics indiquent que tôt ou tard, nous sommes tous susceptibles de traverser notre Pattie Boyd blues. L’ombre de Beatle George ne s’efface pas de “There She Goes” (qui n’aurait pas déparé son “Cloud Nine” testamentaire), ni de “Keep Walking”, avec son rock chaloupé façon Del Shannon (et digne des Traveling Wilburys). Avec sa reverb’ et sa twangin’ guitar, l’éthéré “Statues” renoue avec la tradition harmonique des Everlys (en y adjoignant la touche languide du “Albatross” de Peter Green), avant que “Is It Any Wonder” n’achève de raviver cet initial lien hillbilly. C’est alors que le fantôme du gigantesque (et maudit) Gene Clark vous saisit par le col, avec ce “Honey I’m Homeless” dont la thématique hante la culture populaire (cf. “L’Italien” de Reggiani), mais dont ce three-steps évoque des Himalayas tels que le “Here Without You” des Byrds originels. Les siblings concluent par un “Out Of My Mind (On Sunday)”, qui les relie in extremis à Buffalo Springfield et Poco. Ce qui ne nous rajeunit certes pas, mais franchement, qui renâclerait à pareilles références de nos jours?

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, August 30th 2024

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