THE BELMONDOS – Memory Lane

Le Pop Club Records
Power Pop
THE BELMONDOS - Memory Lane

Bluffant: sur un riff réminiscent du “Day Tripper” des qui-vous-savez (appuyé en outre par une intro de cow-bell), les chœurs soulignant la ligne mélodique de “Get By” donnent furtivement l’impression d’y entendre plutôt “Get Back”! Le solo de guitare en ornant le pont a beau lorgner en biais vers les Yardbirds de “Mr You’re A Better Man Than I”, la ligne Mersey sixties qu’annonce d’entrée de jeu le titre du troisième album (en dix ans) de ce quartette parisien s’accentue. Avec un fort ascendant Macca et Arthur Alexander sur les confondants “Whatever You Do”, “By Your Side” et “For Too Long” (que l’on croirait directement importés des premiers LPs des Scarab Fabs), les lyrics exhalent eux aussi le même parfum intemporel. Mais en dépit de ces références prononcées, The Belmondos ne se résument pas à une simple formation rétro c’est trop. Ayant certes digéré jusqu’au substrat l’art mélodique et des arrangements de leurs modèles, ils n’en délivrent pas moins un avatar convainquant de cette power-pop grand teint dont les Groovies post-“Shake Some Action”, Dwight Twilley et les Plimsouls illustrèrent en leur temps la quintessence. Leurs “Sunday Morning” et “Until The Break Of Day” ont beau se référer davantage à “Rubber Soul” qu’au Velvet Underground, The Belmondos n’en sont donc pas davantage les nouveaux Rabeats que les héritiers des Rutles (à preuve, ce skank discrètement reggae qui berce les couplets de leur “Better Than Nothing”, entre Beach Boys et Hollies). Il doit en falloir, du courage et de la persévérance pour parvenir à recréer un genre aussi codifié avec un tel degré d’exigence. Exécution au cordeau, instrumentation juste ce qu’il faut vintage, chœurs hyper-maîtrisés, Jean-Paul peut assurément être fier de ses rejetons putatifs… Beatlemaniaques ne pas s’abstenir pour autant, comme en atteste leur “Love Is All” final, restituant in extremis les parfums du summer of 67: de la très belle ouvrage, indeed.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, November 21st 2020

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Tout, dans la quatrième production discographique des Belmondos, fleure bon la nostalgie. Et loin de nous l’idée d’un soupçon de s’en plaindre. Ils publièrent successivement un EP de 3 titres, The Belmondos en 2008, un album, Always Rumble! en 2010, un second, Good Mistakes en 2016, et ils nous proposent aujourd’hui ce très bel album, Memory Lane. Et souvent, lorsque l’on fait appel à la mémoire, la nostalgie n’est pas bien loin. Ce que confirme justement la pochette de l’opus avec la photographie de ce salon dans le style des 60’s et celle de la salle de bains au verso de la cover. Le combo se compose de 4 membres: Tristan Belmondo, guitare, orgue Farfisa et chœurs, Eliott Belmondo, basse et chœurs, Brian Belmondo, batterie et percussions, et Luc Belmondo au chant, guitare et orgue. Difficile, là encore, de ne pas entrapercevoir une allusion aux années passées et ce, à travers la référence à un acteur qui a marqué ces années. L’opus a vu le jour à Lyon, dans les studios Back to mono Records où Christian Hierro l’a enregistré, mixé et masterisé. C’est Luc Golfin qui a composé tous les titres. Tous irréprochables, dans la mesure où l’objectif est atteint: jouer dans le style des années sixties avec un indéniable côté vintage. J’éviterai comparaisons analogies et similitudes, ces musiciens se suffisent grandement à eux-mêmes! Il n’y a rien à jeter dans ces 10 titres. Ma reco: il serait vraiment dommage que vous passiez à côté de cette formation et de leur musique.

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, November 26th 2020