The Amity Affliction – Chasing Ghosts

Roadrunner / Warner Music
Rock

S’il n’avait pas débuté sa course en pole position des charts au pays des kangourous, Chasing Ghosts, le troisième album de The Amity Affliction, n’aurait sans doute pas piqué notre curiosité. Certes, le son du quartet australien estampillé Metalcore/post-Hardcore est absolument fabuleux: l’enregistrement à Orlando, Floride, chez Michael Baskette est plus qu’amorti. Mais niveau originalité, le groupe est la honte de son archétype. Le hurleur tatoué Joel Birch est un succédané d’autres jeunes frontmen en vue, vivants (Oliver Sykes, de Bring Me The Horizon) ou morts (Mitch Luker, de Suicide Silence). Les dix morceaux sont coulés dans le même moule mais offrent un contraste saisissant entre la voix ultra-saturée des couplets et celles, claires et harmonisées (c’est le bassiste Ahren Stringer qui s’y colle), des refrains. On pense à Linkin Park…sans l’auto-tune! Enfin, dans ses textes, le groupe – dont le nom est inspiré de la disparition d’un proche – aime à parler de la mort (‘I Heart H.C.’) et du suicide (‘Geof Sux 666’), ce qui n’est pas forcément du goût de son nouveau label, Roadrunner. Le fourreau cartonné dissimulant le pendu de la pochette semble ainsi plus jouer le rôle de censure que d’appetizer…

Jean-Christophe Baugé
Metal Obs’ / Blues Magazine / Paris-Move

The Amity Affliction