Blues |
Sous-titré ‘The Songs of Hank Williams’, l’opus clarifie les choses d’entrée: vous avez ici un album-hommage à Hank Williams, et que ceux qui disent ne pas aimer (souvent même sans jamais avoir entendu de chansons de lui) passent leur chemin.
Aux autres, à tous les autres, je peux vous assurer que le Terry vous propose ici un réel petit bijou, non seulement parce que le garçon reprend et interprète de très belle manière des titres de Hank Williams mais parce qu’il les assaisonne à sa sauce, y incluant des composantes personnelles comme ces guitares ‘Twang’, du slap écho, du vibrato bigsby, des trémolos, et utilisant ses vieilles guitares Gretsch, Gibson et Kay pour que le tout sonne ‘vintage’ tout en étant d’une modernité étonnante.
Et comme le précise Terry Brisack, c’est aussi là tout le pouvoir de l’héritage musical de Hank Williams: une matière en fusion que l’on peut modeler, adapter, régurgiter à sa guise et c’est aussi là que l’on reconnaît les grandes chansons.
Sûr que vous reprendrez en cœur ‘Lost highway’, une chanson écrite par Leon Payne, et que vous taperez du pied sur ‘Move it on over’, car chacune des quinze chansons alignées vous procurera sensations et frissons à sa manière, sans jamais vous faire regretter l’instant présent, même lorsque le piano et la voix se font fortement rétro, comme sur ‘Your cheatin’ heart’.
Et puis, finalement, en écoutant la superbe version de ‘I saw the light’, j’arrive à me demander si Hank Williams ne fut pas visionnaire, préférant chanter la lumière plutôt que la nuit. Une nuit dans laquelle il plongea pour de bon, un premier janvier, celui de l’année 1953, après avoir sorti un single au titre évocateur, ‘I’ll never get out of this world alive’.
Un album qui fait d’anciennes chansons des titres furieusement modernes.
www.myspace.com/frankiebluesy