Folk, Pop

Avec son frais minois et son sourire du bonheur, cette autrice-compositrice-interprète de Chicago pourrait facilement passer de prime abord pour un clone de Ayo, voire de n’importe quelle autre de ces charmantes jeunesses dont le music-biz ne se repaît jamais assez. Mais on se méprendrait toutefois à la cantonner au rang de ces aimables commodités, car on mesure, dès les premières plages de cet album (son second depuis 2018), combien l’on se trouve au contraire en présence d’une personnalité singulière et féconde. Portés par un souffle aussi mélancolique que passionnel (et par de subtils arrangements boisés et aériens), les dix originaux qu’elle délivre ici emportent l’auditeur vers des cimes rarement abordées depuis ce millénaire naissant. Majoritairement acoustiques, les orchestrations folk s’y ornent de parties vocales d’une maîtrise aussi articulée qu’envoûtante (“Dream Still”, “Burton Island”, “Lake Superior”), tandis que l’imparable single “Perfect Wife” exhale la même ivresse jubilatoire que le “Brown Eyed Girl” de Van The Man. Entre le spleen languide de Laura Nyro (“Sorry’s Not Enough”) et la démesure tragique de Jeff Buckley (“History”) et Björk (“Year From Now”), Tasha prodigue ainsi la bande son idéale de cet automne-hiver (ainsi que, gageons-en, de nombre de ceux à venir). Succombez à cette bouleversante révélation, nous y tenons peut-être la nouvelle Alela Diane: un disque à faire monter les larmes aux yeux, sans cesser pour autant de remuer les hanches.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, October 19th 2021

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TASHA – Tell Me What You Miss The Most: un album à commander ICI

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Tasha – Sorry’s Not Enough (Official Audio):

Tasha – Perfect Wife (Official Music Video):