TANKARD - A Girl Called Cerveza

Thrash metal

Depuis Zombie Attack en 1986, la discographie des cabochards francfortois de Tankard est un vibrant réquisitoire contre la sobriété. Plus qu’Heineken, leur thrash metal fait aimer la bière! Si le grand public, outre-Rhin, a parfois connu le groupe la tête hors de l’eau, c’est aussi grâce aux efforts conjugués du manager Uwe Schnädelbach (journaliste à Rock Hard DE), du producteur Harris Johns (Coroner, Helloween, Sodom), et du graphiste Sebastian Krüger dont nos rétines impriment encore la pochette de The Morning After (1988). Une fois acquitté du thème préempté sur la plage titulaire (Cerveza, voleuse de bière), le chanteur Andreas “Gerre” Geremia, membre fondateur avec le bassiste Frank Thorwarth, ne se contente pas de commenter des épiphénomènes socio-politiques qui passeront avec la prochaine actualité: climato-sceptiques (“Masters Of Farces”), cyber-harceleurs (“Witchhunt 2.0”) et transgenres (“The Metal Ladyboy”, mâle de corps, femelle d’esprit, avec la complicité de Dorothee Pesch) font déjà les gorges chaudes et les cinq colonnes à la une chez la bien-pensance. “Running On Fumes” (presque à sec, en français) traduit enfin la peur primale de la chope vide: Gerre, débarrassé du poids du qu’en-dira-t-on, en est à exposer sa bedaine “cache-sexe” de gros buveur en live. Pas de bon son sans houblon!

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, June 7th 2021

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