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L’un des orfèvres les plus novateurs de la musique électronique, Susumu Yokota, nous revient avec un bien bel opus dont le titre annonce le voyage auquel il vous invite. Avec ‘Kaléïdoscope’, qui succède à ‘Love or Die’ sorti en 2008, vous pouvez, et même devez éteindre la lumière, car ce kaléïdoscope est musical, totalement musical, vous laissant créer vous-même, dans votre fort intérieur, le kaléïdoscope de lumières que vous souhaitez visualiser.
Faut-il parler, comme le font certains, de musique ‘Hypnagogique’ ou d’halllucination auditive…? Ecoutons plutôt Susumu Yokota qui cite comme influences majeures Oneohtrix Point Never et Emeralds tout en ciselant un style qui lui est propre, organique et vibratoire.
Rappelons que son album Sakura, sorti en 1999 au Japon, a été élu meilleur album électronique par The Wire, célèbre magazine britannique et que Susumu Yokota a également eu une longue carrière de DJ de house-music. Il a d'ailleurs participé à la Love Parade de Berlin en 1993, et a façonné son univers musical à partir de toutes ces expériences sonores accumulées depuis ‘Frankfurt Tokyo Connection’ sorti en 93 sous le pseudonyme de Yokota, puis de ‘Zen’, un an plus tard sous le pseudo de Ebi, ou de ‘Plantation’, publié sous le pseudo de Ringo, car l’artiste aimait jouer avec les pseudos. Comme si son nom d’artiste, lui aussi, ne devait, ne pouvait être lu qu’au travers d’un kaléïdoscope de pseudos.

Musique à effet calmant et reposant, musique à effets hallucinatoires sans aucune substance interdite d’ingurgitée, musique qui vous embarque dans l’invisible ressenti où toutes vos perceptions se mêlent les unes aux autres comme dans un formidable kaléïdoscope, tout chez Susumu Yokota vous élève là où les frontières sont illusoires, comme dans un kaléïdoscope.