Il y a comme cela des albums, une ou deux fois par an, que l’on reçoit au milieu de tous les autres et qui, dès la première seconde d’écoute, vous filent la baffe de l’année. De la décennie, dirais-je même. Au point de se demander comment et pourquoi les radios ne passent pas cet album, et en boucle s’il vous plaît.

 

Ce ‘Collage’ est indiscutablement de ces opus qui marquent une année, une décennie. Tout y est, de la voix sensuelle et brûlante d’émotions de Susheela à l’orchestration, splendide, et aux titres choisis, de chants traditionnels à des reprises de hits planétaires.

 

Dans les seize chansons proposées et retenues pour ce ‘Collage’, sorte de ‘Best Of’ aux lumières éclatantes, la musique porte la voix de Susheela, et la voix de la diva sublime les instruments qui lui tracent la route, une route dont on suit la progression au rythme des percussions, tabla, kora, flûte, claviers et guitares.

 

Dès la première chanson, ‘Maya’, vous êtes happés par ce tourbillon de sensations et d’émotions. Chaque note devient caresse, prière, supplique, mot d’amour, et la voix de Susheela vous fait planer entre les étoiles, dans le ciel. Le septième, le huitième, et plus haut encore. C’est divin, magique, envoûtant et captivant.

 

Lorsque vous découvrirez ensuite les versions totalement revisitées par Susheela de la chanson de Bob Dylan, ‘Like A Rolling Stone’, et de celle de Jimi Hendrix, ‘Voodoo Chile’, vous serez comme moi, émus, transportés, bouleversés, avec cette larme que vous ne pourrez retenir, tant l’émotion sera forte.

 

Et lorsqu’après avoir craqué, une fois de plus, sur la dernière chanson de cet album, la formidable adaptation de ‘Waiting In Vain’, chanson de Bob Marley, alors vous verrez le monde d’une autre manière, et plus rien ne sera comme avant.

 

Un album dont la beauté pulvérise tous les qualificatifs que l’on pourrait tenter de lui attribuer, à part un seul: sublime.

 

Ha si, j’en oubliais un second: vital.