SUPERDOWNHOME – No Balls, No Blues Chips

Dixiefrog / PIAS
Blues-Rock
SUPERDOWNHOME - No Balls, No Blues Chips:

Primero (comme disent les Transalpins), ceci n’est PAS à proprement parler LE nouvel album du duo italien Superdownhome. Signés en décembre dernier sur la nouvelle incarnation du vénérable label français Dixiefrog (auquel nous souhaitons évidemment le meilleur, tout en rendant un hommage légitime à Philippe et Nory Langlois, qui non seulement le fondèrent, mais le portèrent à bout de bras des décennies durant, quasiment au péril de leur santé physique, mentale et financière), nos Ritals chéris de SUPERDOWNHOME avaient vu l’an dernier leur “Blues Case Scenario” publié en numérique chez Warner Italy. Les douze plages ci-proposées relèvent en effet plutôt de la compilation que de la nouveauté. On aurait tort cependant de faire la fine bouche, tant ce catalogue (ou plutôt cette carte de visite) présente en quelque sorte un “best of” précoce du tandem en question. Italiens de Brescia, Henry Sauda (vocals, cigar box guitar), et Beppe Facchetti (bass drum, snare, cymbals et lap-Diddley bow) semblent avoir le bras long et un fichu carnet d’adresses, puisque figurent en guests rien moins que Popa Chubby et Charlie Musselwhite. Si le “Stop Breaking Down” de Robert Johnson se voit appliquer (avec succès) le traitement du “Francene” de ZZ Top, leur relecture du classique “I’m Your Hoochie Coochie Man” restitue à l’original toute sa sève bravache. Le principal bénéfice de cette sortie franco-française n’est autre en effet que d’offrir l’accès à des titres jusqu’alors difficilement disponibles, tels que leur terrassante version shuffle du “Kick Out The Jams” du MC5. Depuis une vingtaine d’années, on en a vu défiler, des duos guitare-batterie (des Black Keys et White Stripes à Left Lane Cruiser, et des Balkun Brothers à Wide Mouth Mason). Économie de crise oblige, les bassistes ont pris cher, mais la voie de leur relatif déclin avait auparavant été pavée par Hound Dog Taylor et les Cramps. Arrêtons s’il vous plaît avec cette fallacieuse étiquette punk qui n’adhère finalement plus à rien, à force d’avoir été tant galvaudée à tort et à travers. Comme en attestent leur version boogie du “Homework” d’Otis Rush (avec deux Nine Below Zero historiques, Dennis Greaves et Mark Feltham) et les contributions de Popa Chubby et Hell Spent, ces lascars ont pris le parti de combiner blues et boogie dans une perspective fun & energy (cf. “I’m Broke” et son pont en breakbeat, ou ce “Bad Nature” que n’aurait sans doute pas dénié Mungo Jerry). En langage marketing, on appelle ça un crossover… Mais au fait, comment êtes vous venus au blues, vous?

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, March 11th 2021

:::::::::::::

Quelle baffe que celle que nous prenons aujourd’hui sur le coin de la tronche! Elle nous vient de la botte italienne et c’est un sacré coup de pied au c…Beppe Facchetti et Enrique Sauda nous ont mijoté une rondelle/ pizza assaisonnée au rock’n’roll, au folk (juste une petite pincée) à la country et j’en passe…Il faut dire que lorsque l’on se dit inspiré par Seasick Steve ou Scott H. Biram cela ne peut qu’être parce que l’on possède un bon fonds! En 2017, ils ont sorti un EP et un album Twenty-Four Days puis un autre EP en 2018, Stop Breaking Down Blues. Un nouvel album l’année suivante, Get My Demon Straight, avec un invité gigantesque en la personne de Charlie Musselwhite. Ils assureront les premières parties de Fantastic Negrito et Popa Chubby avant de se rendre à l’International Blues Challenge de Memphis et au Samantha Fish Cigar Box Festival de La Nouvelle Orléans. En 2020 sont sortis l’album Blues Case Scenario et le single “Homework” sur lequel participent le guitariste Dennis Greaves et le chanteur harmoniciste de Nine Below Zero. Henry Sauda chante et joue de la guitare cigar box et Beppe Facchetti joue de la basse batterie et des percussions. Cet opus, spécialement sorti en France est un disque récapitulatif de l’essentiel de leur répertoire, que nous avons l’irrésistible envie de connaître. Dans le cas présent ils ont composé la plupart des titres exceptés “Homework” d’Otis Rush, “Stop Breaking Down Blues” de Robert Johnson, “I’m Your Hoochie Coochie Man” de Willie Dixon, “Kick Out the Jams” du MC5 et “Down in Mississippi” de J. B. Lenoir. Pour faire court, que du très bon, et interprété par des très bons!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, March 19th 2021

:::::::::::::

Page Facebook de SUPERDOWNHOME, ICI

Le CD de SUPERDOWNHOME – No Balls, No Blues Chips – est à commander également ICI