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Le concept de la “nouvelle” Suicide Squad (Task Force X) du scénariste John Ostrander remonte à 1987. En échange d’une remise de peine, de dangereux détenus – dont Harley Quinn, psychopathe entretenant des relations toxiques avec le Joker – sont recrutés par le gouvernement américain pour des missions officieuses dans lesquelles s’invite la realpolitik. Ici, les Révoltés, autoproclamés combattants de la liberté, sont enrôlés de force dans l’équipe pour renverser une république bananière. Mais tout ne se passe pas comme prévu sur le terrain (l’homme de paille est assassiné) et en coulisse (l’implacable directeur Lok est à la solde de – attention spoiler – Ted Kord). Le dessin de Bruno Redondo, virtuose en relatif (le chapitre 4 de Daniel Sampere, fâché avec les visages de trois quarts) comme dans l’absolu (la Présidente aux traits de Christine Lagarde), sublime le scénario de Tom Taylor qui, en prise avec son temps, a bien intégré la compétition victimaire des minorités (amour lesbien de la camionneuse Osita, jungle des migrants de Calais). Heureusement, ce dernier fait triompher l’humour au chapitre 6, lorsque le père-la-morale Batman distribue les swings et les uppercuts comme dans les années 60. Une excellente mise en bouche avant le dixième film de l’univers DC The Suicide Squad, reboot de James Gunn (Horribilis, Super, Les Gardiens De La Galaxie), prévu dans les salles obscures le 28 juillet 2021.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, February 22nd 2021

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