| Rock |
Le titre de l’opus le crie haut et fort, “Ce n’est pas un crime de faire du rock’n’roll”, et ce n’est pas faux! Il n’en demeure pas moins que les barreaux de l’échelle de Richter pètent les uns après les autres, et que l’on ne va pas s’en remettre de sitôt. Avec cet opus de The Stripp, c’est un véritable séisme sonore qui nous tombe dessus! Déluge de riffs, de vociférations, de coups de cymbales et de pédales de grosse caisse, on a droit à la totale. Ce band est sur les rails depuis 2019 et on peut dire que Melbourne est toujours en feu à chaque fois qu’ils allument les amplis et branchent leur matos. Après quelques EPs et une collaboration avec les Electric Frankenstein du New Jersey, c’est leur premier album qui nous tombe dessus. Et le choc est rude! C’est hard de chez hard et cela vous dégage bien le conduit auditif embourbé par le nombre de trucs bateaux et nuls qui nous inondent depuis le début de l’année. La formation est composée de Bek Taylor à la guitare rythmique et au chant, épaulé par une chanteuse moitié Lemmy Kilmister (Motörhead) moitié Joan Jett (Joan Jett & The Blackhearts), la pétulante et explosive Bek Taylor, Matt Brown est à la basse et Andy Cass (son nom de famille le prédiposait sans doute à cela) à la batterie. De la dynamite à l’état pur, la nytroglycérine du Rock’n’Roll et 10 missiles à longue portée à destination des politiciens qui ne trouvent rien de mieux, en cette période mouvementée, que d’augmenter les budgets aux armées! Mon conseil? Que le label frenchy leur offre cet album des Stripp pour qu’il leur pète à la gueule! Un label qui a visiblement le don de nous énerver en dénichant des pépites qui valent leurs poids de lave en fusion. Que penser des autres, qui passent à côté d’albums pareils… Sont encore dans un état semi-covidien? Ou bien sont-ils dépassés par le flair imbattable du maître de maison, chez Bad Reputation. Qui lui aussi le gueule haut et fort, Ain’t No Crime To Rock’n’Roll. Un opus qui est l’énorme baffe de la semaine! Avec une p… de chouette pochette!
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, February 9th 2023
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