Stéphane Belmondo – Ever After

Universal
Jazz

Stéphane Belmondo a ouvert la porte et invité de grands musiciens avec lesquels il réalise ce superbe Jamais Après. C’est le treizième album qu’il signe de son nom, mais les participations sur lesquelles il apparaît en tant que sideman approchent les soixante dix (67, très exactement, de 1988 à 2010). Les artistes invités sur ce nouvel opus ont pour nom Jacky Terrasson, grand maître du Fender Rhodes, clavier à l’extrême opposé de l’orgue Hammond (*), avec qui il joue sur cinq morceaux, Sandra Nnaké qui chante sur deux titres et Gregory Porter qui chante, lui aussi, sur deux titres également.
Le trompettiste a composé cinq morceaux d’un album qui en contient dix, Donny Hathaway en a écrit trois, Richard Rogers un, J. Fred Coots et Sam M. Lewis un, eux aussi. Sandra Nnaké a écrit les paroles sur la composition de la plage qui a donné son titre à l’album avec le leader du quatuor composé de Jonathan Blake à la batterie, de Thomas Bramerie à la double basse, de Kirk Lightsey au piano et de lui-même à la trompette et au bugle. Un titre que Stéphane Belmondo reprendra d’ailleurs de manière purement instrumentale en conclusion de cet opus.
Donny Hathaway (1945-1979), jeune auteur compositeur interprète américain semble avoir inspiré le trompettiste puisque trois titres repris sont de lu: Someday We’ll All Be Free, Flying Easy et You Were Meant For Me. Tragiquement disparu, celui-ci était d’ailleurs plutôt ‘catalogué’ soul que jazz.
Le Little Girl Blue de Richard Rogers pour la musique date de 1935 et le For All We Know de J. Fred Coots pour la musique et Sam M. Lewis pour les paroles, de 1934. Stéphane Belmondo a choisi de faire chanter Gregory Porter sur les paroles originales de cette dernière, alors qu’il a exclusivement repris la musique de Richard Rogers sans faire interpréter les paroles signées Lorentz Hart à l’origine. C’est évidemment quelque chose qui n’appartient qu’à l’auteur de l’ouvrage, sa sensibilité musicale et son âme étant bien les seules décisionnaires en la matière. Les morceaux qui l’ont inspiré couvrent un nombre d’années non négligeable, de 1934 à 1973.
Notons, pour finir, que c’est sur un morceau d’Hathaway, que d’aucuns estimaient comme l’une de ses compositions les plus marquantes, Someday We’ll All Be Free, que Stéphane Belmondo réunit ses trois invités prestigieux. Du Jazz de qualité, comme on n’en entend jamais assez…!

(*) Laurens Hammond avait pour objectif, à l’origine, de permettre à tout un chacun de disposer chez lui d’un orgue similaire à celui qui se trouvait dans les églises, quelle que soit sa taille, sans les fameux tuyaux trop encombrants. Le Rhodes, à l’origine, était suffisamment petit et léger pour être transportable dans une valise….

Stéphane Belmondo