Rock |
Après avoir fait emprunter au Prog’ des chemins de traverse Metal, l’hyperactif Steven Wilson, cerveau de Porcupine Tree, a placé son groupe en sommeil pour s’épanouir en solo sur une base rétro. Ce troisième album très seventies a été composé au premier semestre 2012, alors que le public découvrait le fruit de son travail en duo avec Mikael Åkerfeldt. Les six titres, dont trois chefs-d’oeuvre de plus de dix minutes, sont servis par la crème de la crème des musiciens, sans parler du producteur: Alan Parsons, l’ingé-son de ‘Dark Side Of The Moon’! Du Prog’ décousu drivé par la basse de Nick Beggs (‘Luminol’) au free Jazz déchiré par le sax soprano de Theo travis (‘The Holy Drinker’), tout est prétexte à de fameuses montées en crescendo. Les textes sont aussi surnaturels que la musique. Un court extrait évitera d’autopsier ce disque bien vivant: ‘The words he sings are not his own, they speak of things he’ll never know’. Steven Wilson charme, certes, mais pas sans mal: le titre éponyme est particulièrement incongru… Tout comme son film d’animation, aussi laid que ce qui sortait des studios roumains sous Ceaușescu.