STEVE VERBEKE – Le triple EP de Steve Verbeke

Steve Verbeke Autoprod.
Blues

Et voilà le nouvel album de Steve Verbeke sur les rails, le cinquième. Dès le départ, le rythme soutenu balance des étincelles sous la loco! Imaginez des rythmes, des notes bleues à profusion et des paroles exprimées dans la langue de Verbeke lui-même… Le fait de chanter dans la langue de Molière permet à l’auditeur francophone de comprendre toute la finesse des chansons tout en appréciant la musique. Une musique irréprochable, il faut le dire! Tandis que Steve chante ses compositions et joue de l’harmonica, Jérémy Tepper et Stan Noubard Pacha assurent les guitares, Jean Marc Despeignes est à la basse et Ghyslin Di Sacco à l’orgue et au piano électrique. Voilà pour ce qui concerne le noyau dur de l’orchestre sur les 3 EPs qui constituent l’album sobrement et écologiquement emballé dans un package pur carton. “Standing ovation here for Mister Steve Verbeke”, nous a dit Frankie, notre rédacteur en chef, car faut oser sortir un album dans un coffret en carton, qui n’est pas l’emballage idéal pour la mise en rayons dans les surfaces de vente habituelles. Pour le ‘Premier Tiers’ (premier des trois EP), c’est Fabrice Millérioux qui est à la batterie et Jean Marc Labbé au sax baryton, pour le ‘Deuxième Tiers’ c’est Marty Vickers qui est à la batterie, et pour le ‘Troisième Tiers’, “Solde de tout compte”, c’est Denis Baudrillart qui est derrière les fûts. L’ami Benoit Blue Boy vient jouer de la guitare sur “Poisson Dans l’Eau” et vous aurez donc compris qu’il est bien question de 3 CDs dans la livraison. Le premier est dans une pochette bleue, le second dans une pochette orange et le dernier dans une pochette blanc cassé. C’est sans nul doute l’épitaphe “Solde de tout compte” que connaissent tous les pauvres contribuables que nous sommes qui accentue le côté bluesy de la chose, mais bon…
Le premier disque a été enregistré et mixé en Picardie par Jérémy Tepper, le guitariste, tandis que le second l’a été au Studio Curial et au Studio Adima (tous deux sur Paris) pour le mixage et la masterisation. Seule la conclusion musicale de cet opus diffère un peu, puisque les enregistrements ont débuté en 2014 et n’ont été mixés et enregistrés qu’en 2016, avec un petit clin d’œil à l’album père et fils, “La Petite Ceinture” enregistré dans le dix-huitième arrondissement de Paris, en 2010.
Trois ans, trois publications, trois EPs de 2014, 2015 et 2016 dans un chouette coffret carton, pour 44 minutes et quelques de bonheur musical qui viennent nous rappeler que le Blues n’est pas l’apanage des afro-américains et de ceux qui chantent dans la langue de Rory Gallagher. Steve Verbeke nous offre un superbe cadeau: un Blues made in France avec un petit zeste suranné qui lui confère un charme indéniable!! Une sacrée réussite!!
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
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Cet album de Steve Verbeke est à saluer à plus d’un titre: l’emballage, ou la ‘pochette’, déjà. Très écolo sans avoir à le souligner ou le clamer tout haut par un autocollant, en carton brut et suffisamment épais pour que cela fasse objet qui ne passe pas inaperçu tout en lui gardant une certaine classe. C’est quasi déjà un objet “collector” sans avoir à l’annoncer. Autre originalité de cet album, les 3 CD que vous découvrirez dans l’emballage carton. Trois CD pour bien marquer les trois années où les titres furent publiés,  2014, 2015 et 2016, pour un concept-album proposé en 2017 et dont l’idée avait germé dans l’esprit de Steve fin 2012. Chacun des trois EP propose 4 titres, tous chantés en français, avec un titre bonus sur le troisième EP, “Juge pas”, un titre qui date de 2010, de l’album “Père et Fils”, “La Petite Ceinture”, réalisé avec son père, Patrick Verbeke, et qui est sans doute aussi un message subliminal à l’attention de tous les bien-pensants ou formatés du bulbe qui commenceraient à critiquer, qui l’emballage carton ou la multiplication des CD alors que tous les titres auraient pu tenir sur un seul CD, etc.
Sur le troisième opus, l’influence de Benoit Blue Boy, l’une des deux références du Blues chanté en français, se fait nettement sentir, tant dans la finesse d’écriture des paroles que dans le subtil et mélodieux jeu d’harmonica. Un Benoit Blue Boy qui est venu apporter sa griffe à la guitare, hé oui, sur “Poisson dans l’eau”, laissant les autres parties de guitare à trois autres guitaristes, dont l’énorme Stan Noubard Pacha.
Etre le fils de Patrick Verbeke d’un côté et l’élève de Benoit Blues Boy de l’autre, ne vous autorise pas de faux pas, et Steve Verbeke réussit ici un superbe pari en nous proposant un album original et de grande tenue. Précipitez-vous pour vous le procurer, car cet album sera incontestablement un “collector”!
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Frankie Bluesy Pfeiffer
Rédacteur en Chef
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