Blues

Natif de Brooklyn, cet harmoniciste et chanteur a d’abord bourlingué depuis l’Ohio jusqu’en Californie et en Lousiane, avant de s’établir au sein de la vivace scène musicale de Houston, où il sévit depuis trois bonnes décennies. Après dix années passées auprès de Jerry Lightfoot & The Essentials, il y a fondé son propre ensemble, Steve Krase & The In Crowd. Remarqué en nos contrées auprès de la légendaire Trudy Lynn lors de ses récentes tournées européennes, Steve est un fan déclaré du J. Geils Band de la grande époque, ce qui ne peut manquer de nous le rendre instantanément sympathique. Sur scène comme sur les planches, son jeu se caractérise par une impressionnante énergie. À travers son modèle Magic Dick, c’est bien l’empreinte de maitres de Chicago tels que les deux Walter, mais également celles de tueurs comme Kim Wilson, Charlie Musselwhite ou le regretté William Clarke, qui s’expriment via son souffle puissant. La plage titulaire de son premier album évoque ainsi le gigantesque Paul Butterfield, tandis qu’il y reprend pas moins de deux compos de Peter Wolf et Seth Justman. Apparemment, le blues est chez les Krase une affaire de famille, puisque les frangins David (guitare, et compos) et Gaven (basse) contribuent à ce premier album, où l’on signalera en outre les adaptations aussi personnelles que convaincantes du “She Does It Right” de Wilko Johnson circa Dr. Feelgood, et du “Blister On The Sun” des Violent Femmes! Le guitariste James Henry contribue, avec “Down The Line” et l’instrumental boogie “Texistential Blues”, à la tendance échevelée early J. Geils Band de l’ensemble (avec en prime une touche Allman Brothers). Un disque des plus prometteurs, en somme!
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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Release date: June 15th, 2013
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