Rock |
Pas de quiproquo, malgré le titre. Trentième album pour le groupe, oui, vous avez bien lu! 30! Toujours le même, pour les détracteurs. Et toujours aussi bon, question de point de vue, pour les fans. Qui retrouveront ici le groupe en top forme, produit par le fidèle Mike Paxman, avec des titres qui ne demandent qu’à être joués en public. Ca tombe bien, ils seront en tournée en France au mois d’octobre! Où ils pourront ajouter sur la set-list la triade d’intro, millésimée (‘Two Way Traffic’, ‘Rock’n’roll’n’you’ et ‘Dust To Gold’, ce dernier se permettant de rappeler à l’intro AC/DC, un autre groupe chez qui rien ne change jamais tout à fait, au plus grand plaisir des fans), ou ‘Let’s Rock’ et ses cuivres vintage (là ils vont peut-être tiquer, ahahah!), chanté par Rick Parfitt, qui se distingue par ailleurs au chant sur trois autres titres, dont ‘Reality Cheque’, un autre… boogie, millésimé lui aussi, nominable pour la set-list! Comme ‘Can’t See For Loooking’. Je défie quiconque de mettre ça le matin en se rasant et de ne pas se couper! On peut aussi essayer avec ‘My Old Ways’, à fond dans la salle de bains! Des surprises? A part les cuivres précités, ‘Movin’On’ et son intro à la fuzz, ‘Any Way You Like It’, le côté pop du Quo, ‘Frozen Hero’, un peu différent du reste mais tout aussi imparable, ou ‘The Winner’ et son refrain catchy, sur la set-list aussi, une autre réussite de la paire Francis Rossi/Bob Young… Ah oui, y’a une nouvelle version de ‘In The Army Now’, avec un texte réactualisé. Bande de malins! Ca dégoûtera un peu plus les détracteurs (si en plus ils recyclent du vieux!), ça fera sourire les fans (Oh, cool, une nouvelle version de leur tube interplanétaire, ça peut pas faire de mal!)… A part ça, on nous annonce, en plus de ce CD 14 titres, un CD bonus inédit, ‘Official Bootleg – Greatest Hits Live’, enregistré à Amsterdam et à Melbourne l’an dernier. Mais comme je ne l’ai pas reçu avec l’album studio, il va m’être difficile d’en parler, même si on a une petite idée de la teneur du truc. Plus de la même chose. Qui ne changera plus maintenant. Un peu comme une pinte de Guiness. Mais personne ne le fait mieux qu’eux. Classic Quo. On aime ou pas. Et vice versa…
Paris-Move
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: plus de 118 millions de disques vendus, une carrière de quelques 40 années et un trentième album studio qui sort en ce printemps 2011.
Le double CD Deluxe contient quatorze nouveaux titres et une version de ‘In The Army Now’ à la sauce 2010, remasterisée, ainsi qu’un ‘Official Bootleg – Greatest Hits Live’, enregistré à Amsterdam et Melbourne l’an dernier et qui contient tous les classiques du band: ‘Whatever You Want’, ‘Down Down’, ‘Roll Over Lay Down’ ou ‘Caroline, Rocking All Over The World’ et bien d’autres encore, car cette formation n’a cessé de collectionner les Hits.
Rien de très nouveau, donc, mais ce n’est pas ce qui importe. Le fameux groupe de boogie-rock british va, comme à son habitude, vous pulvériser les enceintes.
D’un côté, on découvre et on écoute avec plaisir les nouvelles compositions dans lesquelles on retrouve les riffs et les pulsations qui ont toujours caractérisé cette formation, mais nos sensations sont comme limitées, certains automatismes nous échappant encore… De l’autre, on se pâme sur le ‘live’ qui nous rappelle mille et un concerts tous plus délirants les uns que les autres, ces saunas géants où la perte d’un ou deux kilos était monnaie courante et où, submergés par les décibels et le chant du public, nous nous surprenions à faire partie de ce chœur ‘live’.
La différence fondamentale entre les deux CD est qu’il y a des morceaux que l’on connait par cœur sur l’un des deux tandis que la nouvelle galette ne nous permet pas encore de chanter à l’unisson avec Francis Rossi et sa clique. Et franchement, il nous faudra quelques auditions de plus avant que l’on y parvienne. Ceci dit, avouons déjà que nous serons prêts pour les concerts qui auront lieu en juillet à Morzine ou en octobre à Paris, Reims, Dijon ou Châteaudun. Une tournée-évènement à célébrer comme il le mérite. Et je l’écris d’autant plus vigoureusement que j’ai toujours pensé que Status Quo était au rock’n’roll ce que l’Opérette est à l’Opéra, un succédané irremplaçable…!