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233 minutes de Soul Rock à l’ancienne? Attention à l’overdose, on n’a plus l’habitude!!! Eagle Rock continue de publier les trésors du Rockpalast. Ce mois-ci, nous avons droit aux deux concerts donnés en 1979 et en 1992 par le GRAND Southside Johnny dans le cadre de cette fameuse émission de télé allemande. Le concert principal, celui de 1992, fut filmé à Cologne lors de la tournée européenne qui suivit la sortie de l’album que je considère, moi, comme son chef d’œuvre,’Better Days’, avec Steven Van Zandt (AKA `Miami' Steve, AKA Little Steven) à la production et Springsteen et Bon Jovi en invités de luxe, et que vous êtes priés de posséder dans votre collection. Autant dire que la setlist (24 titres!) est somptueuse, avec des titres imparables comme ‘Better days’, justement, ‘Soul’s on Fire’ou ‘It’s Been A long Time’. Des surprises en masse, comme cette superbe version de ‘I Feel Free’ (de qui, Mr Pfeiffer? Ahaha!), mettant en valeur le talentueux guitariste Bobby Bandiera, omniprésent, qui se singularisa plus tard dans la soirée au chant sur le duo ‘Let It Be Me’, dédié à Jill, la femme de Johnny. Ca transpire, ça rigole, ça déconne grave entre les morceaux, ça parle de fesses, de cul aussi, mais ça rocke dur, aussi (‘I’ve been Working too Hard’, ‘Shake ‘em Down’, ‘Having a Party’), avec des cuivres à fond dans le fond. Après deux heures incroyables d’intensité, Johnny ne trouve pas mieux que de faire monter sur scène…Little Steven lui-même, chemise à jabot et foulard sur la tête, et c’est reparti pour trente-cinq minutes de folie, démarrées avec un ‘Coming Back’ d’anthologie… Quel bonheur! La température sur scène atteint des limites déraisonnables avec ‘This Time It’s For Real’, pour le coup irréel! Montrez ça à vos gosses, ils vont vouloir monter un groupe et vous demander de leur acheter une guitare. Steven chante et joue ensuite ‘Forever’ et vos gosses comprennent que tout dans le Rock est dans l’attitude (et dans l’intensité aussi). Fin de concert logique sur un morceau de l’ami Bruce Springsteen, un ‘Hearts of Stone’ joué seulement guitares/voix et chanté magnifiquement par Johnny. Après ça, on a un peu peur de regarder le deuxième concert, enregistré à Essen dix-huit ans auparavant. Même énergie pourtant, avec des cuivres plus présents. Ils sont cinq, il faut dire! Billy Rush fait un boulot remarquable à la guitare (et au chant sur ‘Security’) et les Jukes version 79 sont tout aussi impressionnants que leur version 92, avec mention moins pour le look du batteur. Ahahah! Johnny se donne sans compter au chant et à l’harmo, comme d’hab, quoi. Ou, comme on l’a vu dans une espèce de retour vers le futur, il le fera pareil 20 ans plus tard. Il le chante lui-même, il ne veut pas rentrer à la maison. Et comme dans l’autre concert, ‘We’re Having a Party’.
Le rappel, devant un public conquis, est une leçon de Rock & Roll. Montrez ça aussi à vos gosses avant la première répétition du groupe! En bonus, vous retrouverez le groupe en interview, à dire des conneries et rigoler. Anecdotique après un tel feu d’artifice sur scène, mais on voit bien l’esprit de camaraderie qui règne dans le groupe. Montrez ça aussi aux gosses et faites leur comprendre que le Rock est un truc qu’il faut prendre au sérieux sans se prendre au sérieux…
Paris-Move