Blues

Fans des Imperial Crowns, coucou: Soul Return est l’un des multiples side-projects de leur guitariste J.J. Holiday. Mais fans de la grande Kellie Rucker, attention: ce sont bien sa voix et son harmo à elle qui drivent ce fier combo! Cette blonde aux faux-airs de garçonne est en effet l’un des talents les plus marquants à avoir émergé de la scène américaine ces vingt dernières années. Il suffit d’entendre son timbre aussi soulful, puissant et éraillé que ceux de Janis et Rod Stewart (serait-elle leur enfant cachée?) pour se convaincre de la résurgence d’un roots-power-blues dont la formule semblait dissipée depuis longtemps. La touche iconoclaste de Holiday perdure au fil de ces 12 plages: tour à tour riffeur stonien (“Fyl”), slideur country-blues électrifié (“Only Love Can Save Us Now”, “Kiss Me”) ou heavy-funkster lascif (“Va-Va Voom”: Prince en Alabama!), il n’est guère ardu d’imaginer ce qu’un Jimmy Wood (son complice des Crowns) ferait d’un tel répertoire. Sauf que la performance vocale de Miss Rucker balaie ici toute compétition: bon Dieu, cette nana se gargarise au pétrole chaque matin ou quoi…? Le plus fort, c’est que sur un rock & soul number comme “In America” (que n’aurait pas renié Chrissie Hynde), elle convainc tout autant que quand elle crache le feu par ailleurs. Commencez donc l’écoute de cette rondelle par le début: le boogie-shuffle “You’re Leavin’ Me” et le très Chester Burnett “In The Meantime” emportent d’emblée toute résistance (cette voix de chatte écorchée au papier de verre, ce solo de slide passé à la wah-wah…). Quand déboule l’enlevé “Life Of Crime”, vous y êtes. On a beau vous l’avoir faite un million de fois, cette fois, c’est sûr: la Pearl Joplin est de retour en ville. Certes, ça a semblé long, mais ça valait la peine d’attendre. Et elle joue de l’harmo en plus, à présent? C’est vrai qu’elle a eu le temps d’apprendre…
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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Rien que le nom de JJ Holiday, guitariste des Imperial Crowns, suffit amplement pour être convaincu que l’on va avoir droit à quelque chose de grand! Mais il n’y a pas que JJ sur ce disque, car c’est un nouveau trio dans le monde de la musique bleue qui débarque, et avec fracas. Un trio composé de JJ Holiday aux guitares, Kellie Rucker au chant et à l’harmo, et Michael Barsimento à la batterie.
Kellie Rucker a collaboré avec la grande Debbie Davies et BB Chung King & The Buddaheads, tandis que Michael Barsimanto a officié avec Keith Emerson, Andy Summers et Ivan Neville, entre autres. On ne dira jamais assez que le hasard fait pleinement partie de la vie, et d’autres vous diront que le hasard n’existe pas. C’est parce qu’un avion n’est pas parti à l’heure que Rocky Athas n’a pas rejoint John Mayall et que ce dernier a finalement décidé de continuer à se produire en trio, et c’est parce qu’il a été impossible pour JJ Holiday de momentanément tourner avec les Crowns qu’il en a profité pour faire des démos avec d’autres zykos. Et nous avons ici entre les oreilles le résultat de leur géniale collaboration. La voix de la Miss au look “annielennoxien” diablement charismatique est faite pour chanter cette musique-là, c’est indéniable, et l’harmo ponctue tout cela de manière “bluesyquement” persuasive, tandis que le batteur impulse une rythmique qui colle parfaitement aux accords de guitare et aux intonations vocales.
En guests, nous avons Keith Karman à la basse et Joe Sublett au saxophone sur “In The Meantime”. Soul Return, une pépite dont toutes les facettes suintent le Blues californien et tout spécialement celui de Los Angeles qui fusionne superbement Rock’N’Roll, Blues et Blues Rock, vous balançant à la tronche 12 charges explosives qui vont vous conduire de surprise en surprise! Pour résumer l’affaire, reprenons donc en coeur le leitmotiv “Good Music played by Good People”. Nothing more.
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
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Page Facebok officielle de Soul Return: ICI
Site web officiel de Soul Return: ICI
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