Sofaï and The Sweet Talkers – Let the good times roll

UCS Prod.
Blues

Après ‘Ici ou ailleurs’, très bel album à qui la rédaction de Paris-Move avait attribué la note de 4 CD, Sofaï nous revient avec un nouvel opus sur lequel, déjà, on remarque la signature d’Al Sanders, Slim Batteux, Daniel Lavoie et ‘monsieur’ Elliott Murphy. On passera vite fait sur la jolie photo de couv qui rendra plus d’un macho complètement maboule, la Miss ayant un physique de Top-modèle à faire bramer des cohortes de cerfs, pour plonger dans le livret tandis que le premier titre jaillit des enceintes. Et c’est sur ce ‘Let the good times roll’ au rythme endiablé, titre qui a donné son nom à l’opus, que l’on découvre que toutes les paroles des chansons vous sont proposées dans le livret. Sympa, surtout que contrairement à ‘Ici ou ailleurs’, la totalité de l’album est chanté dans la langue de Shakespeare. Une langue que Sofaï maîtrise aussi bien à l’écriture qu’au chant. Un chant illuminé par une voix éraillée dans laquelle on ne sait plus combien traînent encore de graviers.

Et c’est sans doute ce qui nous reste, une fois l’écoute de l’album terminée: cette voix qui a surgi des enceintes pour nous envelopper, nous étreindre, nous faire vibrer. Ecoutez la sur ‘Bye Bye’, chanson cosignée avec Daniel Lavoie, sur ‘All of my love wasn’t enough’, cosignée avec Elliott Murphy, ou encore sur ‘Listen to your heart’, cosignée avec Slim Batteux, et vous aurez du mal à ne pas relancer la galette pour écouter une nouvelle fois cette voix qui vous colle des frissons par centaines. Et quelle voix. Une putain de voix, oui, et qui n’a rien à envier aux voix anglo-saxonnes les plus torrides.

Les amateurs de grosses guitares et de solos acérés ne trouveront pas dans cet opus leur tambouille préférée car tout, ici, est délicieusement et finement ciselé, sans rajout aucun, comme si la belle voulait réserver cela pour ses concerts. Parions que des titres comme ‘The man in a million’ prendront en ‘live’ une dimension énorme, avec long solo de gratte en prime car tout, dans ce titre, ouvre la porte à de grandes envolées de la six cordes. Et si, au détour d’une salle parisienne, ce bon Elliott Murphy venait à rejoindre Sofaï ‘on stage’, croyez-moi, vous aurez droit à une de ces moments forts dont on se souvient longtemps après.

Autre différence notoire avec son précédent album, Sofaï a désormais associé ses musiciens à sa démarche, les qualifiant de ‘Sweet Talkers’: Alain Bidot-Naude à la batterie et aux percussions, Philippe Letang à la basse, Renaud-Louis Servais aux guitares et dobro, un trio auquel se sont joints pour l’enregistrement de cet opus Aurélien Guyot au violon, Patrick Bourgoin à la flûte et Beija à l’harmonica. Auteur-compositeur de talent mais aussi redoutable multi-instrumentiste, Sofaï tient les guitares acoustiques (6 et 12 cordes), l’harmonica, le banjo, le weissenborn, le dobro, la mandoline et….le chant. Et avec quelle voix. Une putain de voix, oui….!

 

Après avoir bourlingué ‘Ici ou ailleurs’, la belle Sofaï nous invite à voyager dans l’intimité de ses rêves avec ce deuxième album, ‘Let the good times Roll’.
Dés le premier des onze titres de l’opus, la magie opère. Sofaï and The Sweet Talkers, ses fidèles musiciens que sont Alain Bidot-Naudet, Philippe Letang et Renaud Louis Servais, nous font surfer au gré des compositions sur des ballades intemporelles, livre ouvert sur des musiques où le temps n’imprimera aucune ride.
Comment ne pas succomber au charme de cette voix modulable à souhait tel un joyau ciselé sur toutes ses facettes. Une voix qui se la joue chaude et enjouée pour accompagner banjo et violon dansant sur ‘Let the good times Roll’, mélancolique et vague à l’âme garanti sur ‘Bye bye’, légère et langoureuse, en équilibre sur le fil ténu de l’harmo sur ‘All of my love wasn’t enough’, éraillée et féline à la fois sur ‘Holidays in no man’s land’, pour mieux contraster ensuite, suave et empreinte de sensualité, sur ‘Listen to your heart’.

Auteur-compositeur, talentueuse et désormais artiste incontournable, Sofaï nous offre un album d’exception auquel ont participé Slim Batteux, Elliot Murphy, Daniel Lavoie et Al Sanders. Un rêve devenu réalité.

Rien de plus simple pour vous procurer ce ‘Let the good times Roll’: il vous suffit de vous rendre sur le site de l’artiste: wwww.sofai.net . L’album y est en vente physique et en téléchargement. Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas l’avoir, sous une forme ou une autre.

Alain Betton
Paris-Move

 

Le deuxième opus de la jolie Dame a de quoi vous faire frissonner de plaisir et vous laisser pantois sur votre séant. Il faut dire que non seulement la voix éraillée et spécifique sait toucher votre sensibilité, mais les mélodies qu’elle a composées parviennent, elles aussi, à gratouiller cette satanée sensibilité que vous avez, parfois, tant de mal à dissimuler.
La galette proposée contient onze titres et il y en a pour tous les goûts. Donc pas question de cataloguer l’ouvrage blues, rock ou folk car tous les aficionados des genres évoqués trouveront de quoi ravir leur sens dans le présent ouvrage. Pour preuve, le premier titre, qui donne son nom au disque, suggère le blues mais la présence du violon d’Aurélien Guyot nous verrait plutôt pencher vers le folk.
Sofaï a composé toutes les musiques et si des artistes prestigieux comme Daniel Lavoie, Slim Batteux ou Elliott Murphy viennent en amis sur cette galette, c’est que pour mettre des mots sur des partitions rédigées par la belle fée! Car il faut dire que sa voix si spécifique et son écriture musicale particulière ont de quoi en charmer et embobiner plus d’un. En plus du violoniste mentionné ci-dessus, la Miss s’est entourée d’une fine équipe de Sweet Talkers: Alain Bidot-Naude à la batterie et aux percussions, Philippe Letang aux guitares basses et Renaud Louis Servais à la Lap Steel, aux guitares acoustique ou électrique, au dobro ou à l’orgue. Trois musiciens auxquels il convient, bien sûr, d’ajouter quelques invités, comme Belja à l’harmonica ou Patrick Bourgoin à la flûte, pour que la fête puisse commencer.
En ce qui concerne Sofaï, elle vous joue de la guitare acoustique, du banjo, de l’harmonica, du dobro et de la mandoline. C’est ainsi que l’on passe subtilement d’une ambiance intimiste à une atmosphère plus festive où les chœurs rappellent presque les Mamas and Papas. Mais ce qui va vous impressionner le plus, c’est que quelque soit la chanson par laquelle vous souhaitez débuter l’écoute, vous vous trouverez embarqué dans une délicieuse galère que vous ne serez plus prêt de quitter.
Un disque à écouter en bloquant fermement la touche ‘replay’…!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine


Sofaï