SLOW PULP – Moveys

Winspear / Modulor
Indie rock
SLOW PULP - Moveys

Trente ans après les Pixies (et 25 depuis les Breeders), ce succédané de grunge pop mollassonne peut sembler hors de propos. Il n’en demeure pas moins que pour l’enregistrement de son premier album, ce quartette chicagoan de rock “indépendant” (bon Dieu, quand va-t-on enfin m’expliquer ce que ce terme signifie…?) semble en avoir bavé un tantinet. Du moins à l’aune des complications domestiques en vigueur au temps du confinement (qui paraitront bien dérisoires, au regard du quotidien des personnels soignants sur la même période). Car en matière de pulpe, la leur s’avère bien mince, même si la cadence générale de leur musique ne s’apparente en effet guère à de la précipitation. Si le “New Horse” introductif présage une indolore (bien qu’insipide) pop aérienne, l’écoute de “Trade It”, “Idaho”, “Track”, et “Channel 2” évoque hélas plutôt les frangines Kim et Kelly Deal hébétées sous Lexomil au fond de leur canapé, et partageant une pleine box de marshmallows devant des rediffusions MTV. Tout juste si l’enlevé “At It Again” rappelle de loin les Smashing Pumpkins de “Tonight Tonight”. La plage titulaire qui clôt ce monument d’ennui a beau pasticher in-extremis les Beastie Boys, on ne peut que se demander in fine qui peut bien encore écouter ça à présent, tandis que les ultimes post-ados des années 90 ont tous des crédits à la consommation sur le râble? Désolé, kiddies, mais il ne vous resterait pas une chance de terminer vos études, pour tenter plutôt de trouver un vrai job? Parce que là, les Slow Pulp, vous êtes manifestement en avance d’une nostalgie…

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, September 20th 2020

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