Rock |
Slash
L’Autobiographie (Camion Blanc)
Note : 6/6
Les fans de Slash, les quarantenaires qui ont suivi tous les faits et gestes de Guns ’N Roses depuis ‘Appetite For Destruction’, mais aussi les jeunes suiveurs qui découvrent le bonhomme sur le tard avec le blu-ray ‘Made In Stoke’, ont de quoi se frotter les mains. Ce lourd fascicule de près de 700 pages est le nec plus ultra en matière d’autobiographie sex & drugs & Rock ’N Roll. C’est Slash qui tient la plume en cet été 2007, avec Anthony Bozza (journaliste chez Rolling Stone) en sous-main qui s’assure du rendu très professionnel. La qualité de la traduction d’Adrienne Bernardi est toute aussi remarquable pour cette édition française de 2011. Chaque chapitre est précédé d’un prologue coup de poing: le premier faisant état du défibrilateur implanté dans le cœur de notre toxico préféré donne le ton. On parcourt le long récit comme on suivrait hors champ le film en plein tournage sur un plateau d’Hollywood. Des débuts du jeune Saul Hudson, kleptomane et fan de BMX, surnommé Slash par l’acteur Seymour Cassel parce qu’il ne sait pas se poser, on arrive au terme d’une lecture haletante au deuxième album de ‘Velvet Revolver’. Entre-temps, on aura vécu sur fond de laxisme parental, de fréquentations douteuses ou intéressées, et d’excès en tous genres l’ascension et la décadence des Guns: mépris des fans, main mise juridique d’Axl sur les affaires du groupe, alchimie à jamais perdue sans Izzy et Steven… Mener une vie de Rock star, au croisement de qui on est et qui on veut être, semble en tout cas nuire gravement à la santé.
Jean-Christophe Baugé
Metal Obs’ / Noiseweb / Blues Magazine / Paris-Move