Blues

Le bluesman autrichien nous revient avec un album brûlant, sorti tout droit de la forge du blues le plus intense, avec cette force et cette simplicité qui colle aux meilleurs. Comme si le lascar avait rencontré le diable au croisement de deux routes de son Autriche profonde. Le résultat est là, brûlant et sans retenue aucune, avec juste une six cordes et une voix. Sur les onze titres alignés sur ce ‘Strong Believer’, dix compos et une reprise de Bob Dylan, ‘Girl from the North Country’, que le Oliver s’approprie à merveille, comme si c’était lui qui avait composé ce titre. C’est dire aussi combien les dix autres chansons sont belles, superbes, dignes de figurer dans le répertoire du myhtique folk singer Zimmerman époque bluesy. Le son, terriblement roots, rend hommage à des générations entières de bluesmen qui chantaient leurs peines, leurs espoirs, leurs amours, leur désespoir, leurs racines et leurs croyances. D’une simplicité totale et sans arrangements, cet album sans prétention frise la perfection. La voix prenante du chanteur (et acteur, hé oui!) vous saisit aux tripes, comme sur ‘Devils’ Child’, ou vous ensorcelle, comme sur ‘You must be crazy’ ou ‘I got my mind made up’. C’est un blues plein de feeling que vous balance Oliver Mally, le genre de truc qui vous colle au coeur et à l’âme, le temps pour vous de croiser le diable, là, à la croisée des chemins.
Un disque de blues acoustique parfait, pour autant que le terme puisse être attribué à un album. Putain, je vois déjà le diable sourire… Tu ne lui aurais pas vendu ton âme, Oliver, en échange d’un album aussi génial?

 

Oliver Mally est de ces bluesmen qui ne restent jamais dans les mêmes chemins. Le songwriter nous propose cette fois un album de Blues pur, construit autour de dix superbes compositions et d’une reprise, ‘Girl from the North Country’, de Bob Dylan. Le chanteur a délaissé pour cet album les arrangements et autres musiciens invités, restant seul avec ses guitares, pour nous proposer un blues intemporel et épuré. Mélange de sérénité, de délicatesse et d’intensité, les dix chansons signées oliver mally sont à l’image du bonhomme, à multiples facettes, mais dépouillées, vous entraînant dans un sentiment de sérénité et de mélancolie. Quelques titres envoient du bois (et avec seulement le duo voix-guitare acoustique), comme ce ‘Crazy ‘Bout That Music’, qui vous vous serrent le coeur, comme ce superbe ‘Meet Me On The Riverbank’. L’album alterne les moments forts et les moments tendres, l’intensité et la tendresse, les rires et les larmes, car chez Oliver Mally rien ne vous laissera indifférent.
Un album enregistré en conditions ‘live’ en studio et qui rappelle la spontanéité et la beauté des meilleurs albums des Neil Young et autres Bob Dylan, entre autres. Un album convaincant, essentiel.