SESSION AMERICANA – The Rattle And The Clatter

Twenty Years (So Far) Of Session Americana // Autoproduction
Americana
SESSION AMERICANA - The Rattle And The Clatter

Un dimanche soir comme tant d’autres, dans l’arrière salle d’un bar à musiques de Cambridge, Massachussetts, quelques musiciens locaux se réunirent pour jammer autour d’un répertoire folk et country (majoritairement constitué de standards et de traditionals). Vingt ans, neuf albums (dont deux live) et un nombre incalculable de concerts plus tard (sur quatre continents), ce collectif à géométrie variable (mais au noyau néanmoins relativement stable) propose à présent sa propre rétrospective. En 16 titres piochés parmi l’ensemble de leur catalogue, cette joyeuse anthologie célèbre leur anniversaire commun, dont la parution imminente s’accompagne d’une tournée européenne d’une vingtaine de dates (entre le 20 février et le 23 mars 2024), qui les mènera des deux Irlandes jusqu’aux Pays-Bas, en passant par la Suisse, l’Italie et la Tchécoslovaquie. Leur line-up actuel consiste en Billy Beard, Jon Bistline, Ry Cavanaugh, Dinty Child et Jim Fitting, rejoints sur ce tour par la violoniste Eleanor Buckland. Non seulement capables d’assumer chacun leur tour le chant lead et les chœurs, ces musiciens s’avèrent également en mesure d’échanger leurs instruments respectifs (comme le Band en son temps), et cette galette offre un fidèle aperçu de leurs talents multiples. S’ouvrant sur la plage titulaire de leur “Pack Up The Circus” de 2015 (dont provient 25% de cette compilation), cette sélection comprend le facétieux ghost-surf “Making Hay” (citant le “James Bond Theme”) de Jim Fitting (par ailleurs harmoniciste de The The, Bonnie Raitt et Los Lobos), le cajun “Beer Town” (de l’album éponyme en 2007), ainsi que quelques splendeurs proto-byrdsiennes telles que “Helena” (folk-rock sur jangle carillonnant et harmonies vocales saccharinées, solo d’harmonica et guitare psychédélique inclus) ou “It’s Not Texas” (versant “Notorious Byrd Brothers”). Tant qu’à faire, quelques pastiches dylanesques en parsèment le parcours (“All For You”, tout fiddle et pedal-steel dehors), ainsi que certaines covers de high standards tels que “You Always Hurt The One You Love” (d’Allan Roberts et Doris Fisher, traité ici en rag-jazz) ou “I Ain’t Living Long Like This” de Rodney Crowell. Ne répugnant pas à incliner parfois vers la pop (“I Can”t Get Out”), nos amis se rachètent en restituant quelques échantillons de bluegrass appalachien bien sentis (l’irrésistible “Boats Up The River”). Entre réminiscences du premier Little Feat (“Mississippi Mud”). “Love Changes Everything” (seul extrait de “Love And Dirt”, 2012) n’aurait ainsi pas déparé le “American Beauty” du Dead, ni “Air Running Backwards” (du “North East” de 2020, chroniqué ICI) le répertoire de Judee Sill. Si vous préférez votre Americana œcuménique et participative, cette collection (se refermant sur le délicat, Tex-Mex et country “Lighthouse Light” de Ry Cavanaugh) recèle de quoi vous sustenter.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, January 14th 2024

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EUROPEAN Tour 2024 :

FEB 20, Cherrytree Pub, Crumlin, Ireland
FEB 22, The Glens Centre, Manorhamilton, Ireland
FEB 23, Levis’ Bar, Ballydehob, Ireland
FEB 24, The Séamus Ennis Arts Centre & Café, Naul, Ireland
FEB 28, Restaurace Malostranská beseda, Hlavní město Praha, Czechia
MAR 01, Pillow Song GmbH, Stans, Switzerland
MAR 08, CLUB IL GIARDINO, Lugagano, Italy
MAR 09, Raindogs House, Savona, Italy
MAR 14, Sala Clamores, Madrid, Spain
MAR 21, CPunt, Hoofddorp, Netherlands
MAR 22, Xinix, Nieuwendijk, Netherlands
MAR 23, Café “De Amer”, Amen, Netherlands
MAR 24, Acoustic Alley, The Hague, Netherlands