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Et voilà une voix qui vous réchauffera non seulement le cœur, comme si cette voix contenait tout le soleil en elle, mais aussi l’âme. Dès la première chanson de cet opus, la bien nommée ‘Surprise’, car c’en est une, vous prenez la voix en intra veineuse et elle ne vous quitte plus, telle une de ces drogues dont on devient totalement accro alors qu’on dit à tous les autres que oui, on est bien plus fort qu’elle, et qu’on peut s’en passer. Mais accro vous êtes et accro vous resterez, croyez-moi. La voix de Sean Rowe est de celles qui vous embrument les neurones, vous éponge le cœur, vous serre le ventre, vous noue les tripes, vous fait sourire, vous fait voir le soleil en pleine nuit. Sans doute une trace de ses origines, Sean Rowe venant de Troy, dans les Catskills, ces montagnes au nord de NYC qui abritèrent le festival de Woodstock.
Inutile de chercher, comme certains le firent, à comparer cette voix à d’autres car elle a sa propre couleur, sa propre identité, et c’est aussi pour cela qu’elle touche cœurs et âmes, car cette voix est unique. Superbement unique.
A l’entendre, on imaginerait un lascar ayant trimballé sa caisse pendant des dizaines d’années le long des highways, ayant usé et abusé de toutes sortes de breuvages dans les endroits les plus enfumés, mais la plus belle des surprises est effectivement que Sean Rowe n’est pas issu de ces rades. Son énergie tendre et douce, sa lumière et sa chaleur humaine, elles viennent de son for intérieur et s’expriment avec majesté dans des chansons où l’homme nous ouvre son âme. Jamais sa voix chaude et puissante ne monte vraiment, comme si le personnage craignait les effets dévastateurs de son organe vocal. Cela vous donne dix chansons au rythme posé sur lequel la voix se laisse porter, dix chansons à l’ambiance feutrée et magique. Et quand la voix monte un peu, à peine, on ressent le grand frisson, comme sur ‘Wet’ où la guitare de Sean est accompagnée non pas d’une batterie et d’une basse mais d’un violoncelle et d’un piano. Le grand frisson, je vous dis.
Magic, c’est magique. Jamais album n’aura autant mérité son titre.
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