SCOTT COOK – Tangle Of Souls

Autoproduction
Folk
SCOTT COOK - Tangle Of Souls

En ces temps où des stagiaires sous-payés (au service d’agents de presse tirant eux-mêmes le diable par la queue) tentent de compresser les frais promotionnels des compagnies discographiques en ne nous adressant plus que de chiches liens numériques à commenter (message personnel: “n’insistez pas, c’est définitivement non!“), certains indépendants cultivent encore la valeur de l’objet artistique. Ainsi du folk-singer américano-canadien Scott Cook, qui, à contrario de la politique de pingres en vigueur, nous expédie (via ses propres dévoués agents de promotion) rien moins qu’un luxueux bouquin relié hardcover de 240 pages pour accompagner son septième album à ce jour! Outre nombre considérations philosophiques et politico-économiques (héritées pour certaines des activistes Victor Jara et Noam Chomsky), Scott Cook y narre ses péripéties en tournées de par le monde au volant de son van éreinté (du sud du Pays-de-Galles à la Nouvelle-Zélande, et de l’Australie au Texas et à Taiwan), tout en retraçant (outre leurs lyrics respectifs) la genèse de ces douze nouvelles plages, ainsi que leur processus d’enregistrement. Il y confesse aussi combien son changement radical de régime (il a cessé de picoler) et sa récente stabilisation auprès d’une nouvelle compagne (après des années d’incessantes tribulations) contribuent désormais à sa créativité. Rédigées avec l’humour et la sincérité qui caractérisent également ses chansons, ces pages (richement illustrées de superbes gravures et photos couleurs) proposent l’un des aperçus les plus intimement pertinents auxquels un artiste folk ait pu se livrer, en dehors des circuits commerciaux traditionnels. Certaines plages (telles que “Put Your Good Foot In The Road”, Passin’ Through” ou “Rollin’ To You”) perpétuent la tradition du folk appalachien de Charlie Poole, Roy Harvey et leurs North Carolina Ramblers, tandis que d’autres, plus ouvertement engagées, en font autant avec la veine de Woody Guthrie et Pete Seeger (“Say Can You See”). Le reste revêt un caractère à la fois traditionnel, contemporain et personnel (notamment par la grâce de ses accompagnateurs australiens, The She’ll Be Rights), au fil de superbes folk-songs intimes telles que “Leave A Light On”, “Tulsa”, “What To Keep”, “Just Enough Empties” ou la plage titulaire (tutoyant carrément les regrettés John Prine et Townes Van Zandt). Banjo, mandoline, contrebasse, violons et dobro mènent la danse, et une chose est sûre: on n’a pas été aussi gâté dans ce registre depuis le “High Wide & Handsome – The Charlie Poole Project” de Loudon Wainwright III. L’incontestable perle folk d’une année qui ne se sera pourtant pas montrée avare en la matière…

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, August 26th 2020

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