Scissormen – Like In A Hurry – blues music

Vizztone BK 003
Blues
Etonnant et grand disque de blues que ce ‘Like In A Hurry’ proposé par le génial joueur de slide guitar, Ted Drozdowski, entouré ici de lascars tout aussi allumés que lui, pour sûr: R.L. Hulsman à la batterie et au xylophone, Larry Dersh aux fûts également, Dan Kellar au fiddle, Bill Conway à la batterie, Mark Sullivan à la basse six cordes, Bob ‘The Devil Gods’ Thayer à la basse et le regretté Teo Leyasmeyer au piano (l’album lui est d’ailleurs dédié). Vous prenez tout ce beau monde, vous le mettez en studio deux par deux, ou deux par trois, vous secouez le tout, vous branchez le magnéto, vous montez le son et vous obtenez une galette étonnante de 11 titres, dont neuf signés par le grand Ted himself, et qui vous file une patate d’enfer. Du xylophone joué sur ‘Tupelo’ au fiddle sur ‘Mattie Sweet Mattie’, tout l’album est une suite de surprises (toutes très bonnes, je vous l’assure !) et de confirmations, comme ces envolées folles de Ted Drozdowski à la slide sur ‘Death Letter’. Des envolées et des volutes bleutées qui montrent tout le talent du bonhomme qui sait parfaitement injecter dans le blues son expérience acquise dans le rock psyché.
 
Et y’en a pour tous les goûts: pour les fans de blues plus soft que nerveux je vous conseille l’excellent ‘When The Devils Calls’ sur lequel Ted joue en solo à la guitare acoustique et le superbe ‘Junior’s Blues’ écrit en hommage à son mentor, Junior Kimbrough. Pour les amateurs de blues un peu plus s’coué, je vous recommande le phénoménal ‘Whiskey And Maryjane’, au son énorme grâce aux deux bassistes: Mark Sullivan à la basse six cordes et Bob ‘The Devil Gods’ Thayer à la basse quatre cordes, sans oublier l’apport de Dickey Barrett (des Mighty Mighty Bosstones) au chant.
 
Impossible également de ne pas vous envoyer la superbe adaptation de ‘John The Revelator’ sur laquelle Ted Drozdowski et Rob Hulman lâchent les chevaux. C’est remanié à la sauce Drozdowski et c’est épicé à souhait : pas trop, juste ce qu’il faut pour que vous en demandiez une seconde part. Chose faite avec ‘Do Wrong Man’ qui vous embarque également dans un blues endiablé et sans concession, histoire de boucler la boucle pour que vous restiez sur une impression de blues plus vivant que jamais, bourré d’énergie et de sensations folles. Et si jamais vous souhaitez vous en remettre un petit dernier avant la route, alors retournez sur ‘When the Devil Calls’, un blues qui fait le lien entre tout ce que vous avez entendu.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 
 
Scissormen