SARI SCHORR – Live In Europe

MANHATON RECORDS
Blues-Rock
SARI SCHORR - Live In Europe

La musique de Sari Schorr n’a jamais été à destination des mous du bulbe, et cela se confirme une fois de plus avec cet album Live. Ce serait même du genre encore plus tonique que d’habitude. C’est avec un premier morceau profondément rollingstonien que la machine se met en branle, “The New Revolution”, et ça déroule… avec 10 titres +2 en bonus. Pour cet album Live la blues rockeuse américaine n’est pas avec ses habituels The Engine Room mais elle a recruté pour l’occasion d’autres pointures: Ash Wilson à la guitare, Mat Beable à la basse, Roy Martin et Martin “Magic” Johnson aux batteries, Bob Fridzema à l’orgue Hammond, et Stevie Watts aux claviers. Sari Schorr reprend bien entendu quelques titres du premier album, “A Force Of Nature”, produit par Mike Vernon, titres composés par Steve Wright, ainsi que des titres du second opus, “Never say Never”, et elle nous livre quelques reprises bien frappées, comme “I Just Want To Make Love To You” ou “Black Betty”. Les musiciens sont plus qu’excellents. Du coup, rien à jeter dans leur prestation. L’album reprend des extraits des concerts donnés en Suisse, Hook, et Londres en Angleterre. Lorsque l’on sait que la Miss repart en tournée ces jours-ci, on ne peut que doublement se réjouir de la nouvelle et du fait qu’elle va sillonner 8 pays de la vieille Europe en 32 dates, dont la France. Elle sera d’ailleurs au Méridien de Paris le 31 mars. L’occasion de voir et d’entendre cette chanteuse native de New York et qui donne tout d’elle lorsqu’elle chante en Live. Entre Grace Slick et Janis Joplin, sa voix d’un registre de 5 octaves risque de nous en faire voir (et entendre) de toutes les couleurs.

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, February 24th 2020

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SARI SCHORR – Live In Europe

Manhaton Records
Rock
SARI SCHORR - Live In Europe

En dépit de son indéniable talent, Sari Schorr pâtit (du moins à mes tympans circonspects) d’un handicap majeur: celui de son anachronisme latent. “Turn The Radio On”, “Damn The Reason” et “Back To L.A.” sonnent en effet comme un compromis entre Kim Carnes (à propos, où est-elle, celle là, à présent?) et les Bob Seger et Patti Smith d’il y a 45 ans. Combien de temps encore ce blues-rock pataud, aux soli de guitare frisant parfois l’incontinence (“Ain’t Got No Money”, “I Just Want To Make Love To You”, “Valentina”), mené par une vocaliste à l’outrance prétendument légitimée par son apprentissage de chanteuse lyrique, a-t-il encore la moindre chance de perdurer? En tentant de perpétuer ainsi l’héritage de seventies réduites à leur plus rudimentaire expression, tels ultimes porte-drapeaux ne risquent-ils pas de ne bientôt plus trouver de public que dans les EHPADs? Ce registre (également incarné de nos jours par King King et ce qu’il subsiste de Wishbone Ash) ne remugle-t-il pas son avis de fin de race? Les children of the sixties n’ont-ils donc survécu que pour générer à leur tour leurs propres Jack Lantier? L’orgue sonne parfois ici comme un avatar des grotesques soli de Jon Lord chez Purple, et l’ensemble fleure son pesant de bourrins de Foire du Trône à gogos. À quoi d’autre peut donc rimer la reprise du “Black Betty” de Leadbelly à la sauce Whitesnake? Pour adhérer à pareil ragoût, il faut sans doute avoir abdiqué trop de principes pour le sexagénaire que je concède pourtant volontiers être, même si les deux bonus tracks captés unplugged pour la BBC permettent in extremis d’y envisager un salut possible. Il subsiste sans doute un public pour ça, mais je descends à la prochaine, merci.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, February 9th 2020

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Album que vous pouvez retrouver en précommande sur le site du label, ICI

Sari Schorr – I Just Want to Make Love to You (Official video) on Youtube: HERE