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Les planches pseudo-arty et surtout absconses de Sera et Arenthell sont un bien curieux préalable à la biographie de Sarah “Sassy” Vaughan (1924-1990) par Alain Gerber, directeur artistique de BD Music. Le terme “essai” serait d’ailleurs plus approprié, tant la plume alerte de l’auteur lui permet de noircir neuf pages sur une carrière sans remous, menée avec un sérieux de bigote. Avec force paraphrases, il martèle que la plus savante des chanteuses de jazz, craignant de rater l’une des marches de son ascension, s’est contentée d’assurer, et a choisi la performance acrobatique au détriment de la charge émotionnelle. Les douze repères chronologiques livrés en conclusion (orchestres d’Earl Hines, puis de Billy Eckstine avec Charlie Parker et Dizzy Gillespie) auraient-ils donc pu se suffire à eux-mêmes? Non, car il est tout de même précisé que Sarah “Sassy” Vaughan, policée en studio, s’est encanaillée sur “Perdido” en 1950 et a sacrifié au scat sur “Shulie A Bop” en 1954. Quatre de ses disques sont ici élevés au rang de chefs-d’œuvre: “Sarah Vaughan In Hi-Fi” (Columbia, 1950), “With Clifford Brown” (EmArcy, 1954), “After Hours At The London House” (Mercury, 1958), et “Sassy Swings The Tivoli” (EmArcy, 1963), de larges extraits du second et du troisième étant repris dans les deux CD (**) du packaging.
Jean-Christophe Baugé
Blues Magazine/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
(**) CD 1: Sarah Vaughan (1944-1957), et CD 2: Sarah Vaughan (1957-1958)
BD Music Presents Sarah Vaughan (September in the Rain, Willow Weep for Me & more songs) sur YouTube: ICI
YouTube channel de l’éditeur: ICI
Version Digitale de “BD Music Presents Sarah Vaughan” sur iTunes: ICI
Biographie complète de Sarah Vaughan: ICI
Discographie complète: ICI
–Studio albums: 50
–Live albums: 8
–Compilation albums: 1
–Singles: 37
–B-sides: 6
et également ICI sur le site web de RateYourMusic.com