SARAH OLIVIER – Suck My Toe

La Triperie / Ditto
Punk cabaret
SARAH OLIVIER - Suck My Toe

On aurait tôt fait de ranger Sarah Olivier entre Nina Hagen et Catherine Ringer, avant de passer au dossier suivant… Mais ce serait aller un peu trop vite en besogne, car l’éclectisme et l’indéniable personnalité de la donzelle dépassent de loin ces analogies faciles. De la regrettée Barbara (“Les Oubliés”) jusqu’au pétrifiant “Geisha”, elle dresse en effet un théâtre d’ombres où l’on se surpend à s’égarer avec délices. Entre rock pugnace (“Asphyxie”), funk, biguine, boogie-shuffle hystérique (la plage titulaire) et cabaret louche façon Screamin’ Jay Hawkins (“Forgotten Beauty”), Sarah Olivier échappe ainsi à la plupart des classifications. De textes musclés en français (“Blue Octopus”, “Upper Cut”, “Zonzon”) à ruades ska-punkabilly en anglais (“Stormy Sister”), en passant par ce “Steak And Beedies” à forte teneur Television, cette furie prend plaisir à brouiller les pistes avec une gourmande perversité. Au final, cette rondelle ne renvoie pratiquement qu’à deux autres ovnis: l”Electric Chair” de la grande Sandy Dillon (paru voici déjà vingt ans), et “The Dreaming” de Kate Bush (le terrassant “Dido’s Lament”). Débrouillez vous avec ça, mais si vous ratez pareil talent, c’est que vous êtes mûr pour la camomille et les charentaises!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, February 2nd 2020

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SARAH OLIVIER – Suck My Toe : Release Party à la salle “Petit Bain”, à Paris, le 25 février

Ce que Sarah nous dit sur cet album: “Cet album fait le pont entre ces deux périodes d’enregistrements » résume leur auteure. « On retrouve dessus des choses qui définissent mon monde musical depuis longtemps. Mais en plus, quelque chose d’assez cru qui y est affirmé, un désir « d’envoyer grave » et de réaliser les choses de manière énergique… Ce disque, c’est aussi un voyage musical qui peut passer d’un rock quasiment classique à de la la new-wave avant d’aller vers des climats plus oniriques ou vers de la chanson à la Barbara, car ma passion pour la langue française demeure intacte.”

Site web et Biographie de Sarah Olivier ICI