Samantha Fish, Cassie Taylor, Dani Wilde – Girls With Guitars

Ruf Records
Blues

Un opus qui démarre très fort avec un titre des Rolling Stones, ‘Bitch’, qui nous fait découvrir l’association de trois jeunes (et jolies) musiciennes: Samantha Fish, vingt et un ans, native de Kansas City, Dani Wilde, originaire de Brighton, et déjà deux galettes à son actif, et Cassie Taylor, la bassiste émérite de son père, Otis Taylor, avec lequel elle a déjà enregistré huit albums, sans parler de sa contribution vocale sur l’album de Gary Moore, ‘Bad For You Baby’. Trois ravissantes jeunes filles qui sont les héroïnes de la Blues Caravan 2011. Celle-là même qui met le feu dans l’Europe entière et que la France persiste à ignorer. Un peu comme si des pères moralisateurs souhaitaient nous préserver des mille et une tentations auxquelles nous pourrions succomber en allant écouter et voir ces trois créatures…
Si l’on excepte le titre des pierres qui n’arrêtent pas de rouler, trois des morceaux sont signés de la jolie bassiste, trois autres de la jeune anglaise et trois de la charmante américaine. La parité parfaite, somme toute, et le contraire de ce que l’on vit quotidiennement. Un autre titre est coécrit par les trois demoiselles et le douzième, enfin, est une reprise de Paul Pena, le chanteur-guitariste-compositeur américain aux origines capverdiennes qui succomba à 55 ans d’une grave maladie congénitale.
Pour accompagner les trois jeunes femmes, deux musiciens: Jamie Little, un jeune batteur anglais qui avait accomplit ses premières performances à l’âge de quatorze ans et qui ne cesse de progresser depuis, et le guitariste natif de Saint-Louis, Mike Zito, qui assure des parties à la guitare et à la slide. Encore un musicien qui n’en est plus à son coup d’essai, soit dit en passant…
Cassie chante et tient la basse. Samantha chante et joue de la guitare rythmique, de la guitare solo et de la slide, et Dani chante, assurant la guitare solo ou la rythmique quand il le faut. Comme dans une coopérative agricole marocaine où les femmes se partagent les travaux et les fruits du labeur de manière parfaitement égalitaire.
Le fil conducteur étant le blues, on comprend rapidement que la reprise des Stones n’est pas si fortuite que cela. Il y a, certes, une différence notoire avec le titre signé Jagger/Richards, mais les riffs et les mélodies sont de la même veine. De l’excellent blues, de ce blues que nous consommons sans modération. De ce blues que nous nous refusons de chroniquer de manière pointilleuse, car il n’y aurait rien de pire que de froisser l’une de ces ravissantes et talentueuses Miss!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
Girls with Guitars