SAM BROTHERS – Farewell To My Old Days

White Mane Records / Proper Music
Blues, Folk

La première impression marquante à la découverte de Sam BROTHERS, c’est le contraste saisissant entre son physique juvénile et la maturité de son art. À la fois folk et blues singer, guitariste et harmoniciste accompli, son répertoire de scène se répartit entre reprises joliment choisies (Blind Willie McTell, Mississippi John Hurt, Leonard Cohen…) et compositions personnelles. Natif de Brighton et longtemps basé à Winchester (Hampshire), il semble s’être provisoirement relocalisé dans la bonne ville de Canterbury où, entre des gigs divers à Londres et sur le continent, il se produit dans le centre piétonnier contre quelque monnaie “au chapeau”. À un guitar-picking d’une maîtrise plus que consommée, il ajoute un timbre vocal aussi expressif qu’assuré. On trouve trace dans ses compositions d’ombres tutélaires telles que celles de Jeff Buckley (“Early Morning Song”, “The Way We Were Alone”), ainsi que de Nick Drake, Townes Van Zandt (“Opium Dreams”) et Bob Dylan (“The Messenger”). Seule reprise ici présente, “There But For Fortune” de Phil Ochs témoigne bien de l’inscription de ce tout jeune homme dans une tradition le précédant de loin. Mais que l’on ne s’y trompe pas, bien qu’à peine âgé de 23 printemps, ce garçon pâtine déjà sa propre veine, dans un registre trop souvent réputé éculé et rebattu (“Someone Like You”). À preuve, il a d’ores et déjà capté l’attention de ce vieux briscard de Mark St. John (manager et producteur des increvables Pretty Things), qui l’a pris sous son aile (et produit donc son premier album). Un talent certain, qui ne demande désormais qu’à être plus largement reconnu. Tout comme ce fut le cas pour Sean TAYLOR, souvenez-vous que c’est ici, sur PARIS-MOVE, que vous en avez entendu parler en premier!
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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