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On va encore m’accuser de ramener ma science, mais la plage d’ouverture me rappelle un des trucs les plus barrés qu’il m’ait été donné de chroniquer: LOS MEX PISTOLS DEL NORTE (dont l’album, paru voici bientôt 16 ans, tentait déjà l’alliance déjantée entre Ennio Morricone et Link Wray, à grand renfort de reverb surf et de cuivres mariachis déchaînés). Et de fait, la presque quinzaine de plages ici assemblées par ce collectif italien vogue allègrement de Jack Arel à Michel Magne, en passant par Michel Colombier, Jean-Claude Vannier et Nino Rota. De vraies-fausses B.O. de séries B imaginaires estampillées early-seventies, entrecoupées de bribes de dialogues dans la langue de Berlusconi. Quand une voix féminine se fait l’écho de mélodies parfois aussi entêtantes que celle de la plage titulaire, c’est celle de la diva rital Carla Lippis, ou encore de la française Emmanuelle Sigal. Plus “Mon Nom Est Personne”, tu meurs, “Billy Strange” nous ramène ainsi aux grandes heures du western-tagliatelle. Si la liste des guests inclut Howe Gelb, Evan Lurie, Marc Ribot et Steve Shelley, on ne peut s’empêcher de soupçonner derrière l’opération une commande groupée de David Lynch, Aki Kaurismäki et Quentin Tarantino, en vue de leurs futures bandes originales. Bonne pioche, les gars!
Paris-Move